ARK, Travelling Minds

sortie avec L’Arrosoir, Chalon-sur-Saône, en décembre 2020

par | 20 Avr 2021 | disques

Travelling Minds de ARK

ENGLISH

First Steps. Some will have made giant steps, others will have chosen slidings for their first important engravings. Thus, ARK trio will have taken its three steps to the side. Walking on the beacons of a jazz tempted by Americana and its famous & glorious representatives such as Bill Frisell, John Zorn or Marc Ribot, this Burgundian triad quickly takes the ditch. Perfectly. That is to say, by forgetting to get stuck in it. It’s triple jump, Nordic walk. With great strides, you enter in this Travelling Minds. In spite of the rhythm the opening Waltz. The care of the melody quickly imposes itself. Simple, clear and reactive as in the jolts of People Square. It’s square, yes and voluble, too. Here we talk ’bout Joseph Bijon, Clément Drigon and Benoit Keller. We’ll very quickly pass over the relatives of the first two, taking just enough time to understand that clarity rarely comes from nowhere. For the Third Thief, it’s a ideafair. Weiged fair, as usual, with an economy of speech that does a great deal of good in the communicational bustles of the last few months. The Bijon-style guitar doesn’t take on long jazzy cowboy solos but pierces its protrusions with enough space for the promising science of brooms according to Drigon. ARK thus advances with the clarity of big steps made by stubborn mini-giants.

First Steps. D’aucuns auront fait des pas de géants, d’autres des pas chassés pour leurs premières gravures d’importance. Le trio ARK, lui, pour la sienne (sorti en décembre dernier) aura fait ses trois pas sur le côté. Marchant sur les balises d’un jazz tenté par l’Americana et de ses représentants famous & glorieux comme Bill Frisell, John Zorn et Marc Ribot, cette triade bourguignonne prend vite le fossé. Parfaitement. C’est-à-dire en oubliant de s’y embourber. C’est du triple saut, de la marche nordique. À grande enjambées, on entre dans ce Travelling Minds. Malgré le rythme la Waltz d’ouverture. Le soin de la mélodie s’impose rapidement, la cohérence du combo s’affiche. Simple, claire et réactive comme dans les soubresauts de People Square. C’est carré, volubile. Bien entendu, c’est le début du chemin mais c’est déjà quart de tour et compagnie. Ici, la compagnie, c’est Joseph Bijon, Clément Drigon et Benoit Keller. On passera très vite sur la parentèle des deux premiers, en prenant tout juste le temps pour piger que la clarté vient rarement de nulle part. Pour le Troisième Larron, c’est la foire. Aux idées. Pesées, as usual, avec une économie de discours qui fait un bien fou dans les déferlantes communicationnelles de ces derniers mois. La guitare façon Bijon ne s’arroge pas pour autant de longs solos de cowboys jazzy mais perce ses saillies avec d’assez d’espaces pour la science prometteuse des balais selon Drigon. Le premier album d’ARK avance ainsi, clairement, avec de grands pas de mini-géants têtus.


Joseph Bijon : l’interview PointBreak
Benoît Keller : la Breakoscopie
ARK : bandcamp
L’Arrosoir : site web

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