Brutal dancefloor. Brutal au sens de ces architectures soviétiques qui parsèment les anciens pays satellites de l’URSS. Imposants, volontaires, majestueux et, finalement, branquignols. Gardez les 3 premiers épithètes, et ça fera une très bonne étiquette au disque solo de Yann Joussein. Keep The Bastards Honest. Ce n’est pas dans ces colonnes qu’on contredira ce titre, inspiré du slogan démocrate kiwi en vogue dans les rues des 80’s aux Antipodes. Joussein, on l’a vu, on l’a entendu, mais il y a autre chose encore avec ce solo augmenté. Batterie + synthé analogique + sampler, on est en règle avec la veine expé, que ce défricheur siglé Collectif COAX sait parfaitement saigner. Mais il y a la musique. Musique à programme, si on lit les notes qui accompagnent cette sortie, mais surtout sensible, cette musique. Paradoxe ingénieux quand on parle de machines. Ici, elles sont têtues. Et entêtantes, par voie de conséquence. You Can Do It ricane un peu mais prend littéralement la tête. Normal pour un solo de batterie ? Facile et carrément faux. C’est un secret mais là, il s’agit sans doute plus d’un solo de danse intérieure, un gala intime et personnel d’une organicité féroce et souriante. Free The Music dit un des 3 titres du EP. Libre, elle l’est répond ma platine après 32’26 de sons âpres, volontaires et imposants.

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Guillaume Malvoisin
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COAX Records : Bandcamp