FRANK FOSTER, The Loud Minority

réédition le 12 juin 2021 par WEWANTSOUNDS Records

par | 2 Juin 2021 | disques

Frank Foster - The Loud Minority

The Loud Minority

par Frank Foster | The Loud Minority (1972 / reiss.2021)

ENGLISH

USA, 70s. Black People, a minority with sounds, defines finally itself as African-American and paints its Blackness loud and clear. To get a possible form for that change, musicians raise their fists, raise their heads and push their feet on pedals. Musicians and labels, too. Here is Mainstream, an ironic political perfection driven by Bob Shad. And in this house, a musician strikes a masterly blow, a guy named Franck Foster. His Loud Minority, a band and an album recorded in 1972 for Mainstream, is part of this explosion of a black culture that will soon flood on movie screens, barber shops and clothing stores. Black is Beautiful will soon be read everywhere. But first, it is necessary to rage, to record and to invent an unconcerned form, immediate and gripping as possible. The 4 tracks of this record, perfectly reissued this month by Wewantsounds, take their part in the movement. It’s free when it must, you’ve got Charles McGee on trumpet. It’s funky-blues when it can, there’s Deedee Bridgewater in the incredible vocals that open the record. It’s punchy almost all the time, there’s a certain Elvin Jones behind the drums. Mr. Thunder sees here a splendid way out for his post-Coltrane period. This music acts like Frank Foster’s daydream happening. Two sides to get glittering splinters in the corners of your eyes. Easy.

 

USA, années 70. Le peuple noir, la loud minority, la minorité bruissante, s’affirme africain-américain et revendu que haut et fort sa Blackness. Pour lui trouver une forme possible, presque concrète, paradoxalement, des musiciens lèvent le poing, relèvent la tête et abaissent leurs pieds sur la pédale. Des musiciens et des labels. Comme ce Mainstream, ironique perfection politique pilotée par Bob Shad (très belle compile, elle aussi sur Wewantsounds, btw). Et dans le creux de ce label, un musicien frappe un coup magistral, Frank Foster. Et ça pèse. Un poids d’or. Loud Minority, album qui prend le nom du groupe et gravé en 1972 pour Mainstream, participe de cette explosion d’une culture noire qui inondera bientôt les écrans de cinoche, les salons de coiffure, les devantures de marchands de fringue. Black is Beautiful liront bientôt un peu partout. Mais d’abord, il faut rager, enregistrer et inventer une forme intranquille, immédiate et prenante au possible. Les 4 tracks de ce disque, réédité parfaitement par Wewantsounds, prennent leur part dans le mouvement. C’est free quand ça doit, il y a Charles McGee à la trompette. C’est funky-blues quand ça peut, il y a Deedee Bridgewater dans les voix incroyables qui ouvrent le disque. C’est percutant quasi tout le temps, il y a un certain Elvin Jones derrière les fûts de la batterie. Mr Thunder voit là une porte de sortie splendide pour sa période post-Coltrane. Cette musique agit comme le rêve éveillé de Franck Foster en train de se produire. Deux faces pour chopper des escarbilles glitter aux coins des yeux. Simple.


Frank Foster : discogs
Wewantsounds : site web

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