THÉO GIRARD, Pensées Rotatives
sortie le 5 novembre 2021 par Discobole Records
ENGLISH
Seven times ya tongue, let it swirl in ya mouth. And the thoughts that go with it, too. Better, wiser, more reasonable. But the reason, Théo Girard seems to have any care if we judge with the tympanum. 12 blowers to encircle his nuclear trio, where Seb Rochford and Antoine Berjeaut play the pillars. All escaped from collective indociles, soloists used to the microton and faithful of the incendiary salvos of the big families of the sax-trumpet duo. That is to say 15 lads to encircle the assembly gathered in Coutances for this 2019 edition of Jazz Sous les Pommiers. 15 musicians to propel the Pensées Rotatives imagined by the double bass player. And the idea of machinery underpinned by the title of the project, moves forward, animated by a playful and confident internal movement. Nothing goes round, nothing goes in circles. These thoughts are inventive when it comes to diverting the principles set. Even the Rollercoaster doesn’t follow the tracks it has set. The principles are here to play. And to play together, with a French Jazz Squad who would have understood the usefulness of collective game and incessant passing. The tutti sono disarming of effectiveness and the individualities eat the ground when the implicit claims them. Le Chameau crosses his bridge sinuously with a jungle trumpet in its ear, Tom & Jerry worship a little on the flames of a tenor. And in the welcome rotation of these circles of thought in action, The Bosphorus embraces Ethiopia, Oliver Nelson stands on the shoulder of a carioca Mingus. A perfect concert document. Fiery and yet very clear.
Sept fois sa langue. À laisser tourner dans sa bouche. Et les pensées qui vont avec, aussi. Mieux, plus sage. Mais la sagesse, Théo Girard n’en a cure à en juger au tympan. 12 soufflants pour encercler son trio nucléaire, où Seb Rochford et Antoine Berjeaut jouent les piliers. Tous échappés de collectifs indociles, solistes habitués du microton ou fidèles des salves incendiaires chez la grande familles du duo sax-trompette. Soit 15 cocos pour encercler l’assemblée réunie à Coutances pour ce Jazz Sous les Pommiers de 2019. 15 musiciens pour propulser les Pensées Rotatives imaginées par le contrebassiste. Et l’idée de machinerie sous-tendue par le titre du disque, avance, animée d’un mouvement interne joueur et sûr de lui. Rien ne tourne rond, rien ne tourne en rond. Ces Pensées circulaires sont inventives quand il s’agit de détourner ses principes. Même leur Rollercoaster ne suit pas les rails qu’il a posé. Les principes sont fixés pour jouer. Et jouer ensemble, avec un Quinze de France de jazz qui aurait pigé, lui, l’utilité du jeu collectif et des passes incessantes. Les tutti sonnent désarmant d’efficacité et les individualités bouffent le terrain quand l’implicite leur réclame. Le Chameau traverse son pont en sinuant sur une trompette jungle, Tom & Jerry se vénèrent un peu sur les flammèches d’un ténor. Et dans la rotation bienvenue de ces cercles de pensées en actes, Le Bosphore embrasse l’Éthiopie, Oliver Nelson pose un coude sur l’épaule d’un Mingus carioca. Parfait document de concert. Foisonnant et pourtant très clair.