DERVICHE, murs absurdes

sortie le 4 février 2022 chez Ayler Records

par | 1 Fév 2022 | disques

Murs Absurdes de Derviche

ENGLISH

And thaaat’s funny. Building a wall of sound to break some Murs Absurdes, that is funny. But very clever, this Derviche builder. These walls are crossed in luxury but without a trumpet. It’s sonorous, hypnotic and fucking rough. Successor to the eponymous first album, the topo, here fragmented in 5 Séquences, knows some concrete guitar and solid drums. From the beginning, Eric Brochard and Fabrice Favriou dive head first in these 38 sonic minutes. Very free, these minutes. Searchin’ for fragmented melodies, pilin’ up sustains and brassy strikes, playin’ with impossible balances. It thwarts and provokes, rather. It thwarts the habits of the best post-shoegaze (Sequence VII) and provokes furious desires to have your head shake (Sequence IX). Immersive duet, Derviche puts under its skirt the best of the roots of its two henchmen. Eric Brochard is the author of a perfectly ascending double bass solo and Fabrice Favriou knows the value of silences on dance and theater floors. There is nothing absurd here in manipulating a material to excess in order to find a viable outcome. Then comes the immense sound glider that is Sequence X. We could triple this number, so much the pleasure is obvious at the top of this ephemeral wall.


Ayler Records : bandcamp

C’est cocasse. Monter un wall of sound pour briser des murs absurdes, c’est cocasse. Mais très malin. Ce Derviche builder franchit les murailles à la hussarde et sans trumpette. C’est sonore, hypnotique et foutrement brutasse. Successeur à l’éponyme premier disque, le topo, ici fragmenté en 5 séquences, a la guitare concrète et la batterie solide. Dès l’entame, Eric Brochard et Fabrice Favriou, se lancent tête-bêches dans les 38 minutes soniques. Très libres, ces minutes. Ça cherche la mélodie par fragments, ça empile les sustains et les frappes cuivrées, ça jouent avec les équilibres impossibles. Ça déjouent et ça provoque, plutôt. Ça déjoue les habitudes du meilleur post-shoegaze (Séquence VII) et ça provoque de furieuses envies de se faire tourner la tête (Séquence IX). Duo immersif, Derviche enfile sous sa jupe le meilleur des racines de ses deux sbires. Eric Brochard est auteur d’un solo de contrebasse parfaitement ascensionnel et Fabrice Favriou connait la valeur des silences sur les parquet de danse et les planchers de théâtre. Rien d’absurde ici, à manipuler une matière à outrance pour en chercher une issue viable. C’est l’immense planeur sonore qu’est Séquence X. On pourrait tripler ce chiffre, tant le plaisir est patent au sommet de cette muraille éphémère.

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