MAGIC MALIK, Ka-Frobeat
sortie le 22 avril 2022 chez Onze Heures Onze
ENGLISH
Territory and language. This Magic Malik Ka-Frobeat reallocates maps out of any acquired habits. No other choice for the listener than to extend the deconstruction of the colonial-slavery past begun in France and the United Kingdom by the Caribbean diaspora, by African masters throughout the world. Language and Territory. One supplants the other. Langage is Territory. For any human. Happy cross-overs can happen, ad infinitum. Active kréol, afrobeat in juxtaposition. It’s Tony Allen and Fela visiting the land of Ka, Guadeloupe and the West Indies. This Ka, it is the traditional drum, master of story and of a music unceasingly one and several at the same time. ‘Pa Fé Nwen Jiré ManMan Zòt’ is a cristal clear example of the strength of this record. Kala on vocals, Zampieri on discreet afrodrive and the jazz-modest thrusts of the rest of the band. The Atlantic shrinks in one fell swoop. The rest of Ka-Frobeat is in unison with this perfect gesture that makes the oceans the size of a strait. ‘All Bitten Bout’, more animated stretches its bridges, ‘Flé Koulev’, sings on the crossing of a disarming simple ritornello. Language flowing, never able to be caught in none of any crack of the Territory.
Le Territoire et la langue. Ce Magic Malik Ka-Frobeat recompose les cartes hors de toute habitude acquise. Pas d’autres choix pour l’auditeur que de prolonger les déconstructions du passé colonio-esclavagiste entamé en France et au Royaume-Uni par la diaspora caribéenne, par les maitres africains dans le mode entier. La langue et le Territoire. L’un supplante l’autre. La langue, c’est le territoire d’un humain. Les croisements heureux peuvent avoir lieu, indéfiniment. kréol actif, afrobeat en juxtaposition. C’est Tony Allen et Fela en visite sur les terres du Ka, Guadeloupe et Antilles. Ce Ka, c’est la tambour tradi, maitre de récit et d’une musique sans cesse une et plusieurs à la fois. Pa Fé Nwen Jiré ManMan Zòt se pose en exemple clair de la force de ce disque. Kala au chant, Zampieri à l’afrodrive discret et les poussées jazz-modestes du reste du band. L’Atlantique rétrécit d’un coup d’un seul. Le reste de Ka-Frobeat est à l’unisson de ce geste parfait qui rend les océans à la taille des détroits. Tout Bitten Bout, plus animé tend des passerelles, Flé Koulev, chantonne sur la traversée enjambée d’une ritournelle à la simplicité désarmante. La langue prise dans aucune des failles du territoire.