JAC BERROCAL & RIVERDOG,
Fallen Chrome
sortie le 30 avril 2021 chez Nato
ENGLISH
Not bad for a Futurist to be always up. Always at the workbench, never at fault, still a little ahead. Futurist Jac Berrocal, was it. Sending valding of its trumpet and its poems, the codes of a music which, at the time, we speak about the 70s, swallowed the raw experimentation as others swallow today their bowl of organic muesli. Futurist, the author of Rock’n’Roll Station is always. This Fallen Chrome takes the bet. Even if it is led by three plethoric musicians, it is fundamentally minimal, obsessed by a single sound. The one of introspection. The one that reads the beauty of Strange Song, Lint Fire and Un Christ à Loctudy. Pretty pagan. This same sound that hoists Parcours cicatrice in the field of the modest confession. In that full glossolalia passes the Bowie of Warszawa through the weighed fracas of Riverdog, noisy duet wraping Berrocal without never overflowing him. Jac said “Scansion” and Fallen Chrome shouts. Jac said “brass” and his trumpet is clearer than ever, even in the perfectly muted elegies of Lint Fire or Eloïse. Jac said “dig into the deep” and Riverdog forages into the deep, the dark and the hard. This album is grueling, dangerous and, in view of the too many jazz cutenesses that have been coming out lately, happily recommendable. Does a Futurist always have to be on time? You have two hours to answer. Here, we go back to walk À la frontière.
Pas mal pour un Futuriste d’être toujours toujours debout. Toujours à l’établi, jamais en défaut, encore un peu en avance. Futuriste Jac Berrocal, l’a été. Envoyant valdinguer de sa trompette et de ses poèmes, les codes d’une musique qui, à l’époque, on parle des années 70, avalait l’expérimentation crue comme d’autres avalent aujourd’hui leur bol de muesli bio. Futuriste, l’auteur de Rock’n’Roll Station l’est toujours. Ce Fallen Chrome en prend le pari. Il a beau être mené par trois musiciens pléthoriques, il est fondamentalement minimal, obsédé par un seul son. Celui de l’introspection. Celui qui lit les très beaux Strange Song, Lint Fire, ravélien en diable, à ce Un Christ à Loctudy. Paien et brillant. C’est aussi ce son intimiste qui hisse Parcours cicatrice sur le terrain de la confession pudique, pleine d’une glossolalie où passe le Bowie de Warszawa — repris précédemment par Jac — dans le fracas pesé de Riverdog, duo bruitiste encadrant Berrocal sans jamais déborder. Jac a dit «Scande» et Fallen Chrome scande. Jac a dit « cuivre » et sa trompette est plus claire que jamais, même dans les élégies parfaitement bouchées de Lint Fire ou d’Eloïse. Jac a dit «tape dans l’épaisseur« et Riverdog fouraille dans l’épais, le noir et le dur. Cet album est éreintant, dangereux et, au vu des trop nombreuses mignonneries jazz qui sortent depuis quelques temps, joyeusement recommandable. Un Futuriste doit-il donc toujours être à l’heure ? Vous avez deux heures. Ici, on retourne écouter ce trio se balader À la frontière.
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Jac Berrocal : article Libération
Nato : site web