Line-up
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Erlend Apneseth — violon Hardanger, direction
+ 12 musiciens dont
Mats Eilertsen — contrebasse
Frode Haltli — accordéon
Hans Hulbækmo — batterie, percussions
Anja Lauvdal — harmonium, synthétiseur
Helga Myhr — violon Hardanger, chant
Veslemøy Narvesen — batterie, percussions
Pierres, feuilles, cailloux. Dans un entretien, à paraître dans le prochaine numéro de la version papier de PointBreak, le trompettiste Arve Henriksen nous rappelait l’importance de la nature pour les musiciens nordiques, présente dès l’enfance et irriguant nécessairement les musiques créées plus tard. Ce Stong Over Støv, arraché au brouillard et à la poussière (støv, en norvégien) ne démentira rien de cela. Erlend Apneseth y célèbre les hybridations folk/trad/impro libre. Instrumentarium en interplay constant, structure des morceaux qui s’amuse de ses contours nébuleux, précisions de chaque instrumentistes embarqué·es dans l’affaire. « Ce qui m’importe, note le violoniste en marge de la sortie du disque, c’est que les musiciens s’approprient la musique, qu’ils s’y sentent intégrés et qu’ils puissent s’exprimer à leur manière. J’ai donc tendance à composer davantage pour des personnalités musicales que pour des instruments au sens traditionnel du terme – des personnes qui, je pense, découvriront quelque chose dans la musique que je leur propose. » Il s’agit bien de cela avec Song Over Støv, de la fameuse liberté dans le cadre, du dépassement des structures imaginées au préalable et remise en jeu par la seule personnalité de celleux qui en prennent la charge. En résulte, un disque paradigme, une longue périphrase qui s’ouvre sur des pizzicatis et se referment sur un ostinato tradi. Entre temps, il y aura eu des voix à l’unisson, des tempêtes où la danse mène son monde, des embrouilles entre cordes, des bagarres de soufflants. Des petites choses magnifiques et de larges envolées sublimes. Demande à la poussière, écrivait John Fante. Visiblement, elle est capable de répondre.
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guillaume malvoisin
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