SELEN PEACOCK, Horizon Fondu
sortie le 25 mars 2022 chez Another Record
ENGLISH
Real life. Selen Peacock says she depends on it, without saying any filthy word about it. ‘Horizon fondu’ is some manifesto made of tiny and lasting joys. The terrain is marked out by predecessors such as Aqua Serge or Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp. However, we are still elsewhere here. No imprecations, no strange aversions, but magnificent malversations with reality, “today will be tomorrow”, the kind of declas to reverse logic and calendar. This record is strong in its apparent tranquillity. Not even a worry on the surface, maybe because it was written entirely during the year 2019. Before all that shit that happens next. The rhythm is still free to play, the synth layers still barely tremble at the mention of ‘Tous ces souvenirs’. Further on, it’s the brass that signals Selen Peacock’s native difference as a lovable fake heroine. ‘Ce qui se murmure’ is nicely stubborn when the track with the eponymous title pivots on royal melodies. We visit here Library Music, high-spirited jazz and liberated songs. The sound, helluva tuned, provides the right amount of happy illusion. “It makes our legs long, it makes us strong. No better programme for ten thousand years of reigns.
La vie vraie. Selen Peacock dit en dépendre, sans en dire pis que pendre. Horizon fondu est une sorte de manifeste des joies minuscules et durables. Le terrain est balisé, défriché par des prédécesseurs comme Aqua Serge ou plus proche encore, côté unisson vocaux, Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp. Pourtant, on est encore ailleurs ici. Pas d’imprécations, pas d’étranges aversions mais de magnifiques malversations avec le réel, « aujourd’hui sera demain », le genre de déclas à renverser logique et calendrier. Ce disque est fort de sa tranquillité apparente. Pas même d’inquiétude en surface, serait-ce a-race qu’il a été écrit entièrement au cours de l’année 2019. La rythmique est libre de jouer, les nappes de Synthé tremblent encore à peine à l’évocation que Tous ces souvenirs. Plus loin, ce sont les cuivres qui signent la différence native de Selen Peacock, fausse héroïne adorable. Ce qui se murmure s’entête joliment quand le track au titre éponyme pivote sur des mélopée royales. On croise la Library Music, le jazz à fort taux de spirit, la chanson libérée. Le son, réglé au scalpel, fournit ce qu’il faut d’illusions à bonheurs. « ça nous fait de longues jambes, ça nous fait la force ». Pas meilleur programme pour dix mille septennats.