ORCHESTRE TOUT PUISSANT
MARCEL DUCHAMP,
We’re OK. But We’re Lost Anyway.

sortie le 2 juillet 2021 sur Les Disques Bongo Joe

par | 29 Juin 2021 | disques

Emma-Jean Thackray Yellow

ENGLISH

We’re OK. But We’re Lost Anyway. Not lost to everyone, really but OK, sure. This new record engraved by the Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp starts slowly, almost sounding like old music, Renaissance period, then beats bring all the influences back to the present. Extraordinary panel of rhythms, updated voodoo, renewed polyphonic ecstasy. There are few tracks as usual in the records of this dozen members of the Orchestra, but each one is surgically precise. Each track on this fifth album thus imposes its own concrete utopia. Begining is the penultimate track, the world upside down. Blabber, in fourth place, unfolds its homeland-less folk delight, the kind that makes exile joyful. On Flux, the timbre of the female vocals becomes darker, introducing an apocalyptic post-rock spoken word set to a loop in the manner of container transit. Almost political. Striving to escape all forms of control, this is undoubtedly how the world of the Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp should be seen. Dance, joy, borders that don’t exist anymore and a party that lasts. For a long long time.

We’re OK. But We’re Lost Anyway. Pas perdu pour tout le monde, en vrai. Ok, certainement. Ça commence doucement, ce nouveau disque de l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp, on croirait presque de la musique ancienne, période Renaissance, puis les beats fracturent la patience de l’écoute et ramènent toutes les influences au goût du jour. Panel extraordinaire de rythmes, voodoo actualisé, extase polyphonique renouvelée. Peu de titres comme à l’accoutumée dans les disques de la bonne douzaine de compères suisses de l’Orchestre, mais chacun d’une précision chirurgicale. Chaque morceau de ce cinquième album impose ainsi son utopie concrète. Begining arrive en avant-dernier morceau, le monde à l’envers. Blabber, en quatrième place, déroule son délice folk sans patrie, du genre à rendre l’exil joyeux. Sur Flux, le timbre du chant féminin se fait plus sombre, introduit un spoken word post-rock apocalyptique posé sur une loop façon transit de containers. Quasi politique. S’efforcer d’échapper à toute forme de contrôle, malgré l’inquiétude, c’est sans doute ainsi qu’il faut envisager le monde de l’Orchestre Tout Puissant Marcel Duchamp. La danse, la joie, les frontières qui n’existent pas et la fête qui dure. Longtemps. Longtemps.


Orchestre Tout Puissant : site web
Bongo Joe : bandcamp

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