Vol pour Sidney (retour)
sortie en juin 2020 chez Nato
ENGLISH
Ya bet? Three clues : flower, onions, clarinet? Bingo, you’ve got Sidney Bechet. Ya right. Bechet has incredible sales records in the popular households. Ya right. Petite fleur is some kind of pretty. Smells like the French Riviera, Antibes and iced vermouth drank on the patio. Yep. But. But Bechet — and we always easily forget that — he’s also a musician. An underestimated and revolutionary one, too quickly sided with the ‘small fleurists’. Bechet is back. At least, a reading of his work, full of alertness, diagonal and verve. 12 years after the creation of the Nato record company, Jean Rochard is rowing an imperial areopagus to weave a crown for King Sidney. It was 1992 and Vol pour Sidney (outward), it was modern, a little furious and agitated like a Parkinson in front of the lacemakers of Puy-en-Velay. Vol pour Sidney (return) is coming out this month, in the same company. It’s less furious but perfectly joyful. Of that joy that resists when you touch the essence of things. It’s a record that dances. It’s a record that moves your soul and your guts. The line-up’s still just as crazy in its assembly but no less imperial in its way of doing things. Until the redux of Petite fleur, it brings Sidney even closer to the nerve of his music. Powerful, incisive and sometimes hot enough to scream with joy if you set foot in it.
On fait le pari ? En trois : fleur, oignons, clarinette ? Bingo, C’est Sidney Bechet qui sort de la pyramide à questions. Alors oui, Bechet a des records de vente incroyable dans les foyers populaires, alors oui, c’est joli Petite fleur, ça sent bon le Sud, Antibes et les Vermouth glacés en terrasse. Yep. Mais. Mais Bechet, on l’oublie toujours un peu vite, c’est aussi un musicien. Un révolutionnaire mésestimé et trop vite rangé du côté des petits fleuristes. Bechet est de retour. Enfin, une lecture pleine de veille, de diagonale et de faconde. 12 ans après la création de la maison de disques nato, Jean Rochard rameutait un aréopage impérial pour tisser une couronne au king Sidney. C’était 1992 et Vol pour Sidney (aller), c’était moderne, un peu furieux et agité comme un Parkinson face aux dentelières du Puy-en-Velay. Vol pour Sidney (retour) sort ce mois-ci, dans la même maison. C’est moins furieux mais parfaitement joyeux. De cette joie qui résiste quand on touche à l’essence des choses. C’est un disque qui danse. Un disque qui vous remue l’âme et les boyaux. Le line-up est toujours aussi foutraque dans son assemblée mais pas moins impérial dans sa façon. Jusqu’à la relecture de Petite fleur, ça ramène Sidney encore plus près du nerf de sa musique. Puissante, incisive et parfois suffisamment brûlante pour hurler de joie si on y pose un pied.