Vladimir Torres Trio
Vladimir Torres, contrebasse
Tom Moretti, batterie • Martin Schiffmann, piano
Chronique live. Rencontre à Nevers, novembre 2021
D’Jazz Nevers Festival.
Dans les trios, il faut un chef pour cheffer. Ici, c’est la grand-mère qui mène la danse. Les lignes de basse de Vladimir Torres sont puissantes, et unissent le face-à-face piano-batterie de Martin Schiffmann et de Tom Moretti. La contrebasse est chantante, même seule sur la pièce Un Año Sin Verte. Efficace pilier rythmique sur Interlude 5, avec une ligne de basse bien lourde et bien groovy, comme on aime.
Les entrées et sorties des morceaux sont douces et sensibles. La jouerie commence au milieu, sur les grosses plages d’impro du groupe. Niveau cordes, on est en chassé-croisé : les lignes mélodiques sont doublées entre le piano et la contrebasse, avant que le couple ne se déforme au profit d’une rythmique punchy basse-batt’ sur des solos fournis de Fender Rhodes. Comme une course de vitesse, piano et contrebasse se doublent et se cherchent, avant que la batterie vienne se fracasser dans le début de complicité qui se tissait entre les deux compères.
Dans l’écriture, les instrumentistes se partagent tous les rôles traditionnels du trio… La musique est holistique et organique. Moralité : on ne cheffe pas sans les autres.
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Lucas Le Texier
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