The Very Big Expérimental
Toubifri Orchestra
Besançon, Les Deux Scènes, Théâtre Fernand Ledoux, 9 décembre 2019.
The Very Big Experimental Toubifri Orchestra ? C’est comme une grande partie de ballon prisonnier dans la cour d’école. Ou alors comme une géante partie d’1, 2, 3 Soleil !. Tu vois le truc ? Plaisir de jouer ensemble et c’est communicatif. On est loin du cliché du jazzeux taiseux enfermé dans sa bulle, sans un regard pour son public. Ici au contraire, on nous parle (en chœur), on nous embarque, on nous regarde, on joue pour et avec nous. C’est généreux et, diantre, ça fait du bien !
Alors oui, The very Big experimental Toubifri Orchestra ça joue du jazz. Mais pas que. Ça joue aussi des chansons italiennes des années 70, ça chante des polyphonies de zinzin a cappella sur des paroles niaiseuses, ça lance des petites « boules de free » et des confettis, ça réussit même à faire de la pop anglaise… On sent les multiples influences des 18 musiciens-compositeurs-arrangeurs et on se perd avec bonheur dans l’épaisseur triple de la ouate de cellulose musicale et les rythmiques cabotines.
Un beau bazar ? Oui. Mais un bazar bien organisé. C’est ciselé, dentelé, c’est rythmé. Même la mise en scène est complètement pensée : mécanique de précision au service du beau et du drôle. Ledoux ne bronche pas et laisse parfaitement la place à quelques impros épiques. Forcément épiques, ils sont 18. The very Big experimental Toubifri Orchestra c’est donc du collectif. Joyeux, soyeux et lumineux. Au service du jeu. Des jeux. La puissance jouissive d’un big band hyper classe qui ne se prend pas au sérieux. Belle perf’.
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Marion Godey
photos/videos © DR
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