Quiet Men

Comme une impression d’être dans une B.O. de The Witcher. À pas feutrés, le quartet des hommes tranquilles s’adonne à ses invocations folkloriques. Le thème, c’est l’ivresse : l’ivresse de Denis Colin qui nous attire, chamanique, sur La Chasse. L’ivresse de Simon Drappier, dans l’infinité des cordes de l’arpeggione sur Henriette. L’ivresse de ces thèmes qui s’enlacent tendrement dans ces tournes éternelles. La voilà, cette fameuse transe recherchée. Tout cet univers sensible développé par le groupe nous emmène vers un ailleurs facilement perceptible, difficilement descriptible. On hérite de cette image de la veillée et des danseurs autour du foyer. Pablo Cueco au zarb et Julien Omé à la guitare, deux druides plus discrets mais tisserands de cette enveloppe sonore confortable. Comme dans un conte autour d’un feu de camp, mais polyphonique, où on ne saurait jamais vraiment distinguer qui écouter. Un conte où chacun y trouve une place, le temps de l’histoire.