Pierrejean Gaucher Zappe Satie. Et c’est bien. À la trompette, Quentin Ghomari la joue tantôt smooth, tantôt blues, invoque des tonalités jazz d’antan, apporte une importante palettes de teintes, dont certaines influences latines. Des vagues, des vagues, ça sonne polar, ça vire fanfare. Aux Fender Rhodes, Thibault Gomez. Touche seventies, parfois plus électro ou plus psyché. Ariel Tessier dont le solo de mi-set n’en finit pas fournit un regain d’énergie à l’explosivité générale. Etienne Renard, dans sa maîtrise habituelle, sans retenue,  joue, beaucoup, et s’impose in fine. Pierrejean Gaucher fait briller son quintet, la démonstration est mélodique et mélodieuse. Pas de répit, on s’amuse des cadences, des textures et des influences. Organique, minutieux, inventif et enthousiasmant.