CHLORINE FREE, Minirose

sorti le 15 octobre 2021 chez Seventy Three

par | 20 Oct 2021 | disques

Chlorine Free / Minirose

ENGLISH

Simple. What to do after Free Speech‘s vocal shots, then revived in the window of the Hip Hop Boutique? Simple. Speech is fried, let the Minirose sauce heat up. Burn, baby, burn. And here, between the absence of voice and the eclipse of political imprecations, Chlorine Free, finds another way. Back to a music record. Minirose sounds more jazz in its developments, remains squarely screwed to the groove in its foundations and always plays the basin with the scratch and the naughty basses. Or more if affinities. The one of Alexander Slavinov imposes itself as a stakhano of the body to body, the one of Dr Fitzer as a slouching and serpentine Venus. It is pretty. But not only. The gassers know how to suckle the skunk juice. Minicocotte, beyond being an efficient funk nugget, puts in the ear from the start a jazz like the flutist Harold Alexander practiced. Harsh, frisky and a bit violent. This Minicocotte sounds like the French cousin of his Mama Soul. The singing mixed with Yann Cléry’s playing brings the exciting roughness of a beginning of a not less electrifying record. This Minirose takes its time to grow and create its internal network. The roundness of Drum Jaune or the light bluesy concern of Max’s Idea complete the small pleasures of chic geeks that are the tracks in rupture, Brutal RX or Je t’attendrai. For a long time? The time it will take to go around a damn rich record.

Simple. Que faire après les shots vocaux de Free Speech, puis ranimés en vitrine de la Hip Hop Boutique ? Simple. Le speech est frit, laisse chauffer la sauce de Minirose. Burn, baby, burn. Et ici, entre l’absence de voix et l’éclipse des imprécations politiques, Chlorine Free, se fraie encore un autre chemin. Retour à un disque de musique. Minirose sonne plus jazz dans ses développements, reste carrément vissé au groove dans ses fondations et joue toujours du bassin avec le scratch et les basses coquines. Ou plus si affinités. Celle d’Alexander Slavinov s’impose comme une stakhano du corps à corps, celle du Dr Fitzer comme une Vénus affalée et serpentine. C’est joli. Mais pas que. Les gaziers savent têter le skunk juice. Minicocotte, au-delà d’être une pépite funk efficace, met dans l’oreille d’emblée un jazz comme le pratiquait le flutiste Harold Alexander. Âpre, fripon et un peu violent. Ce Minicocotte sonne comme le cousin frenchy de son Mama Soul. Le chant mêlé au jeu de Yann Cléry apporte la rudesse excitante d’une entame d’un disque pas moins électrifiant. Cette Minirose prend son temps pour pousser et créer son réseau interne. La rondeur de Drum Jaune ou la légère inquiétude bluesy de Max’s Idea complètent les petits plaisirs de geeks chics que sont les tracks en rupture, Brutal RX ou Je t’attendrai. Longtemps ? Le temps qu’il faudra pour faire le tour d’un disque foutrement riche.


Chlorine Free : Bandcamp 

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