UMLAUT BIG BAND, Mary’s Ideas
sortie le 17 septembre 2021 chez Umlaut Records
ENGLISH
Mary? Ideas have genius. The latest release from the Umlaut Big Band proves it if needed in 2 CDs. In fact yes. There is a fuckin’ need. Mary Lou Williams is one of the most underrated women in jazz, which might already be a sinister pleonasm. This Mary’s Ideas is therefore a good one, just by its existence revealed this month. Under the leadership of Pierre-Antoine Badaroux, the large format Umlaut remains within his codes. Those of the brilliant exegete, those of the tireless pulsator and those of the patient smuggler. The Umlaut machine is radical in its precision, frankly communicative in its realization. This Mary’s Ideas moves away without difficulty from the lands of the pompous Tribute to encroach the side of deferential revisitations. The playfulness of the arrangements (Medi n°2, for example), the carnivorous care of the rhythmics (Roll ‘Em), the weeping joy of the soloists (Stardust). It would be necessary to unroll here piece by piece the double pedagological album to seize all the range of it. The loving observation of the unpublished works entrusted by the Institute of Jazz Studies in Newark is matched by a complete thematic progression. The genius of Mary Lou Williams explodes, blues salvo after bop salvo. Until the death of a woman with ideas of genius.
Mary, Mary ? Les idées ont du génie. La dernière sortie du Umlaut Big Band le prouve si besoin était en 2 CDs. En fait oui, il y a besoin. Mary Lou Williams est une des femmes du jazz les plus mésestimées, ce qui pourrait bien figurer déjà comme un sinistre pléonasme. Ce Mary’s Ideas est donc de bon ton, rien que par son existence révélée ce mois-ci. Sous la houlette de Pierre-Antoine Badaroux, le Umlaut grand format reste dans ses cordes. Celles de l’exégète génial, celles du pulsateur inlassable et celles du passeur patient. La machine Umlaut est radicale dans sa précision, franchement communicative dans sa réalisation. Ce Mary’s Ideas s’éloigne sans peine des terres du Tribute pompeux pour aller piétiner les plates-bandes des relectures déférentes. Ludisme des arrangements (Medi n°2, par exemple), soin carnivore des rythmiques (Roll ‘Em), joie éplorée des solistes (Stardust). Il faudrait dérouler ici pièce à pièce le double album pédagologique pour en saisir toute la portée. À l’observation amoureuse des inédits confiés par l’Institute of Jazz Studies de Newark répond une progression thématique complète. Le génie de Mary Lou Williams explose alors, salve blues après salve bop. Jusqu’à la mort d’une femme aux idées de génie. Important le ‘e’ à génie.
