Ça s’écoute comme du bon vieux cinéma de papa, un peu rebelle. La fièvre des seventies parcourt cette B.O signée Lalo Schifrin. Du soleil, des bagnoles et de la tension nocturne en couleur jazz, bossa ou groove, c’est la touche des plus grands compositeurs de musique de film. 1974, le long métrage s’appelle Man on a swing. Le thriller psychologique de Frank Perry nous promet du haletant et de la tension : Il y a tension, il y a transpiration. On commence bossa sur Juke Box Source, puis déjà de la crispation aiguë à l’écoute de Rosehaven Hotel. Et puis l’histoire suit son cours sur Trip to L.A, Factory Vibe ou Taken Away. On perçoit du Mission Impossible dans A Wet Nothing, normal. La touche groove s’installe définitivement sur Radio Source. Le panache tranquille se pose sur Penultima Trance. Le style Schifrin, c’est toute l’histoire d’un cinéma. Pour la première fois pressée sur vinyle, cette B.O. incarne tous les mouvements jazz hollywoodiens. Ça commence avec le cool de la West Coast, Bud Shank oblige, et ça s’étend, sans traîner, du mid-tempo  jusqu’à la funk surpuissante.

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Aurélien Moulinet
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