Learnin’ the Blues ? On n’en est plus là. L’habitude avec Tuba Skinny, groupe de la nouvelle scène trad’ louisianaise le plus classe du monde. Surtout, un échappatoire pour ceux qui aiment le jazz de la street, le swing des pavés. Chaud et transpirant, ouaip. Ça se danse, ça se transe.  Chantres de l’americana way of music, les buskiners en chefs du French Quarter reviennent une quatorzième fois avec Hot Town. Hommages aux blues, aux folks, aux rags de NOLA. La bande à Shaye Cohn continue son virage de composition parmi les éternels: Kansas City Stomps de Jelly Roll Morton, Nobody’s Business de Benny Carter. Et, peinards, les moins en moins youngsters s’immiscent dans le répertoire nouvelle-orléanais. Mickey Strut du guitariste et banjoïste Max Bien-Kahn, exemple quasi parfait de ce feeling unique : rythmique half-time, dodelinement deux fois plus rapide. Singin’ the Blues alors ? Toujours, dans le tandem éraillé de Greg Sherman et d’Erika Lewis. Sweet Olive de Robin Rapuzzi, à la washboard : trombone tombeur, ragtime chambriste. Et une nouvelle fois, ça tue, dès les premières notes du cornet. Birth of the Blues ? C’est plutôt une renaissance à ce stade-là.

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Lucas Le Texier
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Tuba Skinny : Bandcamp