Gabriel Gosse

Un pied dans le jazz et l’autre dans la pop. Gabriel Gosse manie aussi bien la cocotte derrière Eddy de Pretto et Philippe Katerine que l’impro avec Marc Ducret et Laurent Dehors. Sa masterclass ce samedi à La Vapeur, est l’occasion pour Pointbreak de le flasher façon interview et playlist.

par | 22 Nov 2023 | interviews

Gabriel Gosse

Ta musique, c’est jazz-pop ou pop-jazz ?
Jazz-pop. Je la ressens plus comme étant du jazz avec une sonorité et une prod’ orientées pop. Idem dans la démarche artistique, il y a des improvisations, des thèmes et des solos. Seulement, si on écoute un extrait à un moment donné, le son est très moderne et très traité. Il évoquerait plutôt un projet actuel qu’un morceau de jazz.

3 mots pour décrire ton parcours.
Académisme, intuition et rencontres.

Si tu allais sur une île déserte, tu choisis une guitare électrique et un ampli ou des disques et une chaîne hi-fi ?
Une guitare et un ampli. Je serai trop frustré d’entendre de la musique et de ne pas pouvoir jouer. Quand on est instrumentiste, on a toujours en nous cette quête d’amélioration. Sur mon île déserte, je pourrais devenir techniquement très fort puisque je n’aurais que ça à faire. Après, faut avoir de l’électricité…

Le musicien qui te ferait arrêter la guitare et changer d’instrument pour le sien ?
Miles Davis. En tout cas, un instrument à vent, car je n’en ai jamais fait et ça m’inspire beaucoup.

Celui qui te ferait reprendre la guitare ?
Jimi Hendrix et Pat Metheny. 

Alors, brûler sa guitare comme Hendrix ou la fracasser comme Cobain ?
J’aime beaucoup Kurt Cobain, mais Hendrix ce fut une grosse grosse révélation, dès les toutes premières écoutes.

Si tu devais choisir l’un et que tu perdais l’autre : ce serait le jeu au médiator ou le jeu aux doigts ?
Là, c’est très difficile car c’est ce qui fait la particularité de mon jeu, je joue beaucoup avec les deux. Si je devais en abandonner un, je garderais le jeu au doigt car on peut presque avoir un son médiator lorsque l’on utilise son ongle. Avec le médiator, on peut vraiment pas escroquer les doigts. 

Le plus cool des effets pour guitariste ?
Le delay.

Et le pire ?
Pendant un moment, j’ai eu beaucoup de préjugés sur certains effets comme le flanger, le chorus, le phaser et tous les effets de modulation. Mais je me suis rendu compte que ça venait des gens qui l’utilisaient d’une façon qui ne me plaisait pas. J’ai appris alors à les utiliser de manière plus perso.

Entre un duo Eddy de Pretto/Michel Portal ou Philippe Katerine/Marc Ducret, tu choisis lequel ?
Philippe Katerine/Marc Ducret sans hésiter. Philippe m’a déjà parlé de Marc et de la scène jazz expérimental, je sais qu’il la connaît. Honnêtement, ça pourrait être possible que ça se réalise.


propos recueillis par Lucas Le Texier, novembre 2023
photo © Andrea Montano

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