FR.
Extra, c’est Extra. Chez PointBreak, on suit le trompettiste de Brooklyn depuis une claque au festival Météo. Peter Evans jouait en solo, Chapelle Saint-Jean. C’était malin, puissant, volubile. Ça vous retournait la tête, mieux qu’un Tramadol balancé dans un peloton cycliste. Alsace toujours mais plus au nord, On découvrait un peu plus tard, en live chez Jazzdor, une autre forme de puissance. Celle de Peter Eldh, avec Koma Saxo, celle de Jim Black, formule crevettes. Le bonheur, ici, est, qu’au-delà de la signature d’Evans chez une maison de forcenés amoureux comme celle de We Jazz, que les trois sont réunis. Pas de surenchère pour autant, mais un dialogue qui traverse tout ce que le trio a pu entrevoir de musique. Rock, contemporain répétitif, jazz, évidemment. In See, par exemple. Clin d’œil amusé à Steve Reich, sans doute, avance à vue, dans une fournaise pleine d’insights et de générosité bienvenue. Tout est clair dans le discours, la plaisir est patent, lui aussi. On aura souvent écrit sur la haute technicité inventive de Peter Evans. Un peu aussi sur l’apparente facilité avec laquelle le New Yorkais va tutoyer les sphères du lyrisme cuivré. Ici, encore, il y a un peu de tout cela. Mais avec une forme d’humanité en plus. Quelque chose de l’ordre de la joie qu’on peut avoir à faire les choses à plusieurs. Lancés à vive allure vers un inconnu enchanteur. Extra-ordinaire.
UK.
Extra is Extra. At PointBreak, we’ve been following the Brooklyn-based trumpeter ever since he slapped us in the face at the Météo festival. Peter Evans played solo at Chapelle Saint-Jean. It was smart, powerful, voluble. It turned your head, better than a Tramadol thrown into a pro-cycling peloton. Still in Alsace, but further north, we discovered another kind of power a little later, live at Jazzdor. Peter Eldh’s, with Koma Saxo, Jim Black‘s, in an amazing shrimp formula. The joy here is that, over and above Evans’ signature on a label of passionate lovers like We Jazz, the three are finally united. No one-upmanship here, but a dialogue that runs through all the trio’s music. Rock, repetitive contemporary, jazz, of course. In See, for example. An amused nod to Steve Reich, no doubt, advances at sight, in a furnace full of insights and welcome generosity. Everything is clear in the discourse, the pleasure is obvious, too. Much has been written about Peter Evans‘ inventive technicality. We’ve also written about the apparent ease with which the New Yorker can reach the heights of brassy lyricism. Here again, there’s a bit of all that. But with an added touch of humanity. Something on the order of the joy of doing things together. Speeding towards an enchanting unknown. Extra-ordinary.
We Jazz : Bandcamp