Electric Vocuhila & Behaja

Electric Vocuhila est un groupe fascinant. De ceux qui tapent depuis des lustres sur un même clou sans jamais tomber dans la redite. L’art de l’obsession poussé à son meilleur, à son plus clair dessein. Taper, taper et faire danser. Creuser, creuser et fouiller sans jamais rien laisser paraitre d’autre de l’effort que la joie vive. C’est fascinant, vraiment. PointBreak les a vus un paquet de fois, souvent grâce à Zutique qui les recevait une fois de plus. Ornette Coleman et l’harmolodie ? Oui, toujours. Le Tsapiky malgache ? Oui, bien entendu, encore un peu plus. Encore un peu mieux. Ça joue plus vite, plus fort et plus joyeux encore. Ça chante aussi, et ça danse parfois. Au creux de la joie. Sans doute la raison est-elle à mettre au crédit de Behaja, un des groupes majeurs de la grande île. À eux tous et toutes, l’hypnose s’impose. Les petits cellules rythmiques, tenues et tendues, affrontent sans peine les lignes mélodiques. Celle-ci deviennent deviennent liquides d’amour et de puissance, comme pour Tolaria, morceau rapporté de Tulear City, morceau à sortir sur Kiteky (Capsul records, 21 octobre 2022), disque qui s’annonce au moins aussi lumineux que ce set live, clair comme de l’eau de source.

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Guillaume Malvoisin
photos © Edouard Barra / Tribu festival
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