Dominique Fils-aimé,
une puissance underrated

ABC, Dijon, mardi 12 octobre 2021, Théâtre des Feuillants

par | 13 Oct 2021 | concerts

Dominique Fils-Aimé

Cry me a river, cry me the sea, cry me an ocean. Debout, droite, menton relevé et incroyablement confiante juste devant son micro. Dominique Fils-Aimé pose le mood. Autrice et compositrice, ses lyrics ont un sens. Pas n’importe lequel. Spread love and freedom. Thanks God, tout le monde en a besoin. Message intemporel et tout sauf lassant. Dominique Fils-Aimé a une voix tendrement féroce. Une soul qui titille les tympans, doucement mais sûrement. Si souple et si puissant. La révélation Jazz de Radio-Canada de 2019-2020, passe d’une high-note super aiguë à une husky voice, grave et profonde avec une maîtrise étourdissante. Insane. Un talent unique mais sous-estimé. La superbe de sa voix n’est pas la seule chose déroutante. Les musiciens. Étienne Miousse électrifie littéralement sa guitare. Danny Trudeau se déchaîne et enflamme sa basse. Harvey Bien-Aimée tabasse majestueusement sa batterie et jongle avec ses baguettes. David Osei-Afrifa joue habilement avec les touches de ses claviers. Un seul mot pour les décrire : époustouflant. Le tout forme un seul et même noyau. Chaque son se complète. Chaque texture sonore s’amplifie. Chacun possède son moment de gloire. Une énorme claque. À chaque fois. Sans exception. Grandiose. Les musiques s’enchaînent. Aucune pause. Ce no rest enferme dans une bulle du début à la fin. Un monde à part. Intense et sensible. Séduisant et généreux. L’envie de sortir de ce monde à part est-elle présente ? Non. Absolument pas. L’envie d’y rester toute une vie, par contre, elle, est bien présente. And it’s beautiful.


Ellinor Bogdanovic
photo ©
Valérian Mazataud / Le Devoir

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