Diana Ross, l’indestructible
Dans l’héritage du jazz, il y a deux types de types. Et c’est encore plus vrai quand ces types sont des femmes. Certaines se font connaître de façon hasardeuse. Parfois, grâce à leur talent. Parfois, grâce à leur beauté. D’autres gravissent des montagnes pour atteindre le sommet. Elles suent et en bavent pour parvenir en haut du podium. Elles savent ce qu’elles veulent. Et, guess what ? Elles réussissent. Avec brio, en plus. Diana Ross en est la preuve vivante. Quand on veut gagner la médaille d’or, on fonce dans le tas. On bosse. On s’entoure des meilleurs et on passe par plusieurs étapes. Groupe de musique ? Oui. Carrière solo ? Evidemment. Featuring avec des reustas ? Manifestement, oui. Cinéma ? Bien entendu. Bref, obligé d’être un couteau suisse.
Diana Ross est africaine-américaine et elle naît en 1944. Le monde est encore en guerre. Mais ça va bientôt finir. Deuxième enfant d’une famille de 7 enfants, Diana Ross convoite l’attention et veut être sur le devant de la scène. Justement, 17 ans et premier flirt avec la célébrité. Tout d’abord The Primettes, ensuite The Supremes et enfin Diana Ross & The Supremes. Pfiou, faut suivre. Malgré un début un peu casse-gueule, ça rafle les tubes en masse. Merci Motown. Merci Berry Gordy, le boss du label et le mec de la dame. Ross enfile parfaitement le starter pack d’une diva. Robes. Paillettes. Projecteurs. Makeup on fleek. Disco vibe. Tout pour devenir une star, n’est-ce pas ? 26 ans, deuxième flirt avec la fame w/ un solo debut. Diana Ross est joueuse et sait miser sur les bons numéros. Jackson 5 ? Did it. Marvin Gaye ? Obviously. Michael Jackson ? Of course. Et plein d’autres. What a queen. Bref, pourquoi se contenter de la musique quand on peut faire du cinéma ? Encore plus quand on peut interpréter la seule et unique Billie Holiday dans Lady Sing The Blues. She fucking dit it. Et très bien même. Une interprétation iconique d’une diva par une diva. Ouf.
I Still Believe
Stop! In The Name Of Love
Côté bio, Diana Ross naît donc en 1944 à Detroit. Descendante d’esclaves, elle fait ses études en aspirant à devenir styliste. On comprend mieux d’où viennent toutes ces paillettes. Anyway. La fame l’attrape en plein vol et sa voix est repérée. Mis à part ça, c’est sa volonté qui se fait remarquer. En bonne leader, elle entreprend comme une businesswoman tous les succès qu’on lui attribue. Des nominations à n’en plus finir. Des prix à n’en plus voir la couleur. À l’évidence, ce n’est pas fini. En 2021, 77 ans et un retour des plus brûlants avec Thank You. Rien n’arrête l’acharnement et le talent. Rien n’arrête une diva nommée Diana Ross. La sélection, strictement subjective, des 6 titres de cette page devrait suffire à vous convaincre.
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Ellinor Bogdanovic
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