Segment,
l’art de la playlist
12 titres. Portrait en creux, de constellation intime pour un trio qui manie avec une humeur égale et en aller/retour première classe, cellules microscopiques et distances interstellaires.
Segment, c’est un trio, c’est un son. Clair, limpide, élégant. Façonné par Antonin Néel au piano, Jean Waché à la contrebasse et Victor Prost à la batterie. On pourrait dire que ces trois complices forment un segment sur la droite infinie du jazz, mais il existe une explication beaucoup moins alambiquée : le morceau Segment de Charlie Parker qu’ils jouaient à leurs débuts en 2017 a donné son nom au groupe. Quelques années et un album plus tard, ils continuent de jouer ensemble au sens littéral du terme, et leur terrain de jeu est vaste. En partant de concepts harmoniques, d’inspirations poétiques ou carrément d’approches mathématiques, le trio développe ses propres idées, invente ses propres codes. Segment, vous l’aurez noté, se creuse un peu la tête mais n’a jamais oublié l’importance du ludique ni celle du récit commun.