Deuxième shot pour You. Winds a du vent dans l’aile, tant pis pour le plomb. Là c’est déjà transformé en or. Collection de miniatures qui balancent Sergio Leone et le post-noise dans les moors irlandais. Divilli Family et compositions carrées. C’est la recette de ce disque. Les poèmes du père se glissent entre clarté pure et détours secrets. Batterie pesée rubis sur l’ongle, guitare qui propulse les plages vocales de Linda Ohla. Pour faire court, Winds, c’est un film d’exil, un conte d’exode, un truc raconté par un sale type inventé ou encore peut-être une échappée crépusculaire. On ne saura pas qui de You ou moi aura raison mais ce qui est certain, c’est que cette musique n’a pas qu’un œil et s’impose au tympan en vous allumant des images au cortex. Ça joue serré comme un ruck du Trèfle lors des 6 nations. Pourtant, les musiciens de You ne sont que trois. Trois à manier une densité de propos et une puissance d’expression terribles. En sort des formats de grand écran, des cahots de mini-cabaret folk, des petites pépites pop, pas mal de lumière, aussi. Ça invente, ça teste et ça finit par percer. Mont Ventoux renvoie Virenque et Marco Pantani à leur figures de clowns tristes. Ça rêve de pierres angulaires, ça ribotise à la guitare, ça wyatise joliment, aussi. You rassemble le monde dans sa paume. Ad libitum.

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Label Vibrant : bandcamp