JACQUES THOLLOT, Watch Devil Go
sorti le 26 novembre 2021 par SouffleContinu Records
ENGLISH
Grandmas warned us a long time ago, you can see devil in details. With our noses glued to these details, we can Watch Devil Go. The devil and the details. Far from being a pretext for doing nothing, this false advice is undoubtedly more an exhortation to go wander through margins. Margins of this Jacques Thollot’s album are symmetrical. Opening with the Greek Kanêphoros, closing in mini French fanfare, Canéphore. And the flower basket of the young girl (the meaning from ancient Greek) is full. This record is diabolical. Yes. It has to be. In its shaggy dynamics as in its jumps of mood. The logic is proper to Thollot. Shaggy, it also, inevitably. There is excess, minimal and some electronic gulls. There is François Jeanneau and Jean-François Jenny Clark, there is also the voice of Charline Scott on the eponymous title, powerful elegiac blues, not far from putting Gloomy Sunday back in some Hungarian barn. Jeanneau brings some flutes from Bach’s, Thollot gently electronicallizes. Elsewhere, it will be the opposite, or the multiple. In a fascinating construction delivered by Palm, label of Jef Gilson, in 1975, and reissued here by Souffle continu Records at the same time another very free nugget. Undefinable, this Watch Devil Go is firmly so. Unmissable, just as much.
Les mémés nous ont prévenus depuis belle lurette, le diable est dans les détails. Le nez collé au détail, on peut Watch Devil Go. Le diable et les détails. Loin d’être un prétexte à fumisterie, ce faux conseil est sans doute davantage une exhortation à aller baguenauder dans les marges. Les marges de ce disque de Jacques Thollot sont symétriques. Ouverture avec le Grec Kanêphoros, clôture en mini French fanfare, Canéphore. Et la corbeille de fleurs de la jeune fille (canéphore venue du Grec ancien) est pleine. Ce disque est diabolique. Forcément. Dans ses dynamiques échevelées comme dans ses sautes de mood. La logique est propre à Thollot. Echevelée, elle aussi, forcément. Il y a de l’excès, du minimal et quelques mouettes électroniques. Il y a François Jeanneau et Jean-François Jenny Clark, il y aussi la voix de Charline Scott sur le titre éponyme, blues élégiaque puissant, pas loin de remiser Gloomy Sunday au fond d’un garage hongrois. Jeanneau rapporte des flûtes de chez Bach, Thollot électronique en loucedé. Ailleurs, ce sera l’inverse, ou le multiple. Dans une construction fascinante livrée par Palm, label de Jef Gilson, en 1975, et réédité ici par Souffle continu Records en même temps une autre pépite free très libre. Indéfinissable, ce Watch Devil Go l’est fermement. Incontournable, tout autant.
