C’est physique. Il y a des titres anciens et des chansons plus récentes, des histoires de La Femme à la peau bleue, de Chewing-gum, des urgences comme Écoute chérie et des pauses sidérées comme Arrêter le temps.

vendredi sur mer

vendredi sur mer
la vapeur club
jeudi 2 octobre
— chronique

Vapeur contre vapeur, la brume se répand dans le club. Exiguë, intimiste. Les silhouettes se dessinent et la musique commence. Scénographie sensuelle, sensuelle la voix de Vendredi sur mer, une voix d’amour et de désir. « J’espère que tout finira mal, play it cool, quitte à changer, fais-le en vrai. » Comme un souffle qui se coupe, elle pose son regard sur qui voudrait le croiser en chantant Camille, la fille qui fait pleurer les garçons. Énergie envoutante dès la première seconde, la première syllabe. C’est ce genre de mélodie qu’on imagine n’écouter que chez soi, car trop tranquille ou trop calme probablement. On s’imagine dans un moment de douceur, un moment où nous seules sommes capables d’entendre dans les mini-chroniques de la Suissesse l’écho de nos sentiments. Mais face au live, on vit chaque parole, on entre dans un univers. Notre cœur s’ouvre à elle. On découvre alors ses origines, son enfance, ses sentiments, sur un chemin doux à l’oreille et puissant à l’impact. C’est physique. Il y a des titres anciens et des chansons plus récentes, des histoires de La Femme à la peau bleue, de Chewing-gum, des urgences comme Écoute chérie et des pauses sidérées comme Arrêter le temps. Le temps, Vendredi sur mer l’a suspendu. Pour une soirée où tout va très vite, soirée menée par la beauté d’une fille qui ne craint pas d’exprimer ses pensées aux accents de vanille pour que la Malabar Princess finisse par nous emmener au septième ciel, « Là où chaque étoile brille ».


Camille Coulon
photos © DR