EMILIE ŠKRIJELJ &
TOM MALMENDIER, Tropism
sortie le 2 juillet 2021 sur Carton Records
ENGLISH
Last time we ear them, they were at Les Marquises, with some Carottes dans les cheveux. Their music was full of dreamy islands, inconsolable nerves and accorta textures. Emilie Škrijelj and Tom Malmendier extend the continuum, continue to dig the furrow and record a new album. It’s called Tropism and it’s released on Carton Records. We hope it will be a success.
Tropism does not change the engine. Emilie Škrijelj still hasn’t put on her accordion, not the point here. Malmendier stays on the drums and scratches a frame timing against Emilie’s turntable. The interplay is as perfect as ever (for the behind-the-scenes, check out the special improvised music issue of Gala magazine). Perfect but even deeper in its capacity for invention, for wielding humour as others wield the stick. To make things happen. In white noise as in landscape paintings, in cartoonish assaults as in statements too quick to be fully understood. These last ones leave your ears wandering between the beautiful and malicious intimacy. Patoko Mata is that kind of thing. The other two tracks are still working elsewhere, stubborn without being scatterbrained, entirely occupied with chiselling this music and its concrete, electronic, striking, evocative, radical and furiously imagined abstractions.
On les avait laissés avec Les Marquises, des Carottes dans les cheveux. Leur musique était pleine d’îlots rêveurs, de nervures inconsolables et de textures accortes. Emilie Škrijelj et Tom Malmendier prolongent le continuum, continuent de creuser le sillon et gravent un nouveau disque. Ça s’appelle Tropism et ça sort sur Carton Records.
Un carton, on leur souhaite avec le cœur. Tropisme, au compteur, le duo ne change pas le moteur. Et s’aguerrit un peu plus encore. Emilie Škrijelj n’a toujours pas rechaussé son accordéon, pas le propos ici. Malmendier reste au fûts et scratche un timing de cadre face à la turntable d’Emilie. L’interplay est toujours aussi parfait (pour les coulisses, consultez le numéro de Gala spécial musique improvisée). Parfait mais encore plus deep dans ses capacités d’inventions, de manier l’humour comme d’autres manient le bâton. Pour faire avancer les choses. Dans le bruit blanc comme dans les peintures de paysages, dans les assauts cartoon comme dans les déclarations trop rapides pour être tout à fait comprises. Laissant là votre oreille se paumer entre le beau et l’intime malicieux. Patoko Mata est de cette trempe. Les deux autres plages travaillant encore ailleurs, têtues sans être écervelées, toutes entières occupées à ciseler cette musique et ses abstractions concrètes, électroniques, frappées, évocatrices, radicales et furieusement imagées.