So-lo-lo, c’est très jo-li-li. Écrivait-on en guise d’idiotie de rédacteur, juste avant le live de Thibaut Florent, en mars dernier, pour la saison de Jazz à Poitiers. Impossible de récidiver, aujourd’hui’hui à l’écoute du disque. Toujours aussi artisanal, ce solo mais le guitariste augmenté, délicat et saccageur, rend la monnaie de sa pièce. Fondé sur l’obsession comme figure de style principale, ce disque timbré et fabriqué à la main, a une seule idée en tête. Produire un son juste, un son produit au clair et le mettre en tête ad vitam chez quiconque s’aventurerait à lancer So-lo-lo #3 : Basa-basi sur une platine. Hautement dangereux, ce solo. Pas joli-joli, tant on peut se faire chopper le tympan en deux-deux. Il faut pourtant noter que Basa-basi, en langue indonésienne, désigne amabilités, palabres et petits échanges du quotidien. De l’Indonésie, Thibault Florent tutoie les sons de Gamelan. Remis sur le métier de l’expérimentation, on verse dans une façon de spirituel, primitif et imparable. Ha-le-le-lu-ya-ya.

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