Joe McPhee, Michael Bisio, Fred Lonberg-Holm et Juma Sultan, The Sweet Spot

sorti le 26 janvier 2021 par ROGUEART

par | 15 Déc 2021 | disques

Human Being

par Joe McPhee, Michael Bisio, Fred Lonberg-Holm et Juma Sultan | The Sweet Spot

ENGLISH

On all fours. This record springs forward on all fours. Coordinated like a stallion’s, shaped like a jaguar’s. The Sweet Spot caterwauls and spurs. These four legs are Joe McPhee, Michael Bisio, Fred Lonberg-Holm and Juma Sultan. Dancing and wrestling tender fights all fours on The Sweet Spot. Don’t play innocent, no need to translate. But this record has not been perfumed with rose water. Rather, it was washed with great spurts of happiness and desire. It flirts like Indians would do (The Sweet Spot), it strolls like aristos in a bourgeois living room (Human Being borrowed from Charlie Haden), it is wild and very physical. The grip is rough and firm, the breaths impose themselves in the long course. It breathes wide, it plays with the nail on the hip. The dynamics push each track towards its secret goal, very quickly revealed. The pleasure of The Sweet Spot owes nothing to renunciation, even less to frustration. And the sound recording, resolved to the closest of the wooded sounds and frictions, multiplies tenfold the carnal face of a music where the game joins the minds. And even invents some new figures. Free thoughts and soft bodies.

À quatre pattes. Ce disque avance à quatre pattes. Coordonnées comme celle d’un étalon, calibrées comme celles d’un jaguar. Ça feule, ça enrage et ça éperonne sur The Sweet Spot. Les quatre pattes sont celles de Joe McPhee, Michael Bisio, Fred Lonberg-Holm et Juma Sultan. Dansant et luttant de tendres luttes à quatre sur ce Sweet Spot. Faites pas l’innocent, pas besoin de traduire. Mais ce disque n’a pas été lavé à l’eau de rose. À grandes giclées de bonheur, de veille et de désir, plutôt. Ça drague comme des indiens (The Sweet Spot), ça rue comme des aristos dans un salon bourgeois (Human Being emprunté à Charlie Haden), c’est classe sauvage et très physique. La poigne est rude et ferme, le propos toujours lucide et les souffles s’imposent au long cours. Ça respire, large, ça joue de l’ongle sur la hanche. Les dynamiques poussent chaque tracks vers son but secret, très vite révélé. Le plaisir de The Sweet Spot ne doit rien au renoncement, encore moins à la frustration. Et la prise de son, résolue au plus près des boisés et des frictions, décuple la face charnelle d’une musique où le jeu rejoint la pensée. En invente même quelques nouvelles figures. Pensées libres et corps accortes.


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