Puissance soul, des pincés de lamentations mélodieuses et des basses lourdes, SZA frappe fort avec son deuxième album tant attendu.  Ça fait frissonner, ça fait planer, SOS, c’est du spleen et du chill. Il y a ce juste ce qu’il faut d’aérien et de mélancolique pour ne pas sombrer dans le larmoyant. Solána Imani Rowe chante son isolement, sa détresse et sa force, un subtile mélange de fragilité et de puissance revendicatrice. La pochette ? SZA assise au bord d’un plongeoir, référence à une photo de Lady Di. Seule face au monde, la chanteuse qui vit douloureusement la pression, signerait là, dit-on, son dernier album. Pas possible ! SOS c’est tellement efficace, un parfum d’été et de légèreté vient se fondre dans cette succession de sonorités éclectiques. Soul, R’n’b, une petite parenthèse en texture rock teenage 2000’s sur le titre F2F, ça tranche. Et puis la voix se pause en toute simplicité sur une instru plus sobre dans Nobody Gets Me. Un retour bien fat dans le SZA qui fait bouger la tête sur cette base trap reconnaissable avec le morceau Shirt. Oui pour rider, musique de bagnole c’est évident. Des grosses prods de Jay Versace, Emile Haynie, Jeff Bhasker, Babyface, Rodney « Darkchild » Jerkins, DJ Dahi, Michael Uzowuru, ThankGod4Cody et Benny Blanco. Imposant, ça calme.

—
Aurélien Moulinet
—

—
SZA : Genius