SHELDON, Spectre

sorti le 5 novembre 2021 par 75ème Session

par | 17 Nov 2021 | disques

Spectre de Sheldon

ENGLISH

Sheldon is a child of the street kid and their matrix. City as his playground. Now he’s a big guy who weaves in and out of the Châtelet quarter’s crowd under an invisibility cloak. On November 5th, however, he materializes in the form of Spectre, his second album, built in a year and a half with a lot of love and kindness. Above all, kindness of his public via the Kisskissbank French platform and a totally crazy Discord chat. Then and this is the most important thing here, love and kindness of his collective La 75ème session. Spectre is home-made, co-produced by Vidji Stratega and Epektase. As for the feats, it’s a full family affair with Zinée, Shien, M le Maudit, Damlif and Isha, the Belgian guest.
In fact, as a listener, you feel like you’re part of the thing. St of his Sheldon told us as if we’re part of his family. No need for spectacular punchlines, the words are accurate, direct, effective, touching. On Top Boy, he builds it too easily with Isha and a production as heavy as nonchalant. It’s almost insolence there. Then, on No Go Zone and Inunaki, Sheldon waves his sceptre in an egotrip pod. Finally, the milestone of the rapper, his mega-assumed regressive touch. This results in beautiful songs such as Mon amoureuse. Or the music both dark and sunny of Docu. This track is highly melancholic but makes you want to rise up. Beautiful. Sheldon has traded his Play pad for an introspective story. A way of sowing fragments of life in which everyone can find themselves. The path closes on Caverne, the last track of the album. A nice way to end it.

Sheldon, c’est un môme des rues et de leur matrice. La ville, son terrain de jeux. Maintenant, c’est un grand gaillard qui se faufile dans la foule de Châtelet sous sa cape d’invisibilité. Le 5 novembre pourtant, il se matérialise sous la forme de Spectre, son deuxième album, construit en un an et demi avec beaucoup d’amour, de bienveillance. Avant tout, celle de son public via la plateforme Kisskissbankbank et un Discord totalement fou. Et puis, l’essentiel, son collectif la 75ème session. C’est fait maison, co-produit par Vidji Stratega et Epektase. Du côté des featurings, pareil, c’est full réunion de famille avec Zinée, Shien, M le Maudit, Damlif et Isha, l’invité belge. 
En fait, en tant qu’auditeur on a l’impression de faire partie du truc tellement Sheldon s’adresse à nous comme si on faisait partie de ses proches. Pas besoin de punchlines spectaculaires, les mots sont justes, directs, efficaces, touchants. Sur Top Boy, il plie ça trop facilement avec Isha, sur une prod aussi lourde que nonchalante. C’est presque de l’insolence. Puis, capsule d’égotrip, Sheldon agite son sceptre sur No Go Zone et Inunaki. Enfin, la pierre angulaire du rappeur, sa patte régressive méga assumée. Ça donne de belles chansons telles que Mon amoureuse, une musique à la fois sombre et solaire comme sur Docu. Le morceau est hyper mélancholique mais donne envie de s’élever. Bref, à vous mettre le moral au bord des yeux, c’est beau. Sheldon a troqué sa manette de Play pour un récit introspectif. Une manière de semer sur sa route des fragments de vie dans lesquels chacun peut se retrouver. Le chemin se referme sur Caverne, dernier track de l’album. Jolie façon de finir.


Sheldon : Interview
75ème Session : Site internet

Share This