LEGRAUX TOBROGOÏ,
Pantagruel Résolu
sortie le 17 septembre 2021 sur Tobroprod
ENGLISH
Well, it’s ‘Résolu’. This jazz is ‘Résolu’. Determined or resolved to break teeth, barriers and some brick in the wall. Posted as “popular jazz”, always a little bitter to have to specify it, Legraux Tobrogoï also announces itself as relentless. The 47’47 of the last disc give to measure the idea. Never quiet, all in rupture, always a little in advance on the ear and the brain. Of Pantagruel, that oozes the pleasure to take and the pleasure taken to make. It is beautiful work, high class craft. Dancing with a light foot and an open mouth. This jazz shouts and calls for the junction, body to body. No doubt an old leftover of its past as a brass band. Today there is a little rust in the laughing throats, the rust of seditious rumblings. Toulouse’s touch without doubt. It always rumbles and rocks a bit there. A resolutely democratic sextet, Legraux Tobrogoï likes things well done and done together. This disc is shaped by the common, arrangements with the cord, the generous back and the friendly hand. In this luminous mess, there are thousand other things. Of which the desire to play, always difficult to engrave on disc. This Pantagruel Resolu has it, this desire, and gives it to hear. To the little people of jazz as well as to the fans of Morricone’s cinema, to the novice travelers as well as to the stubborn ones sucking the harmonic tumult. Notice to all, be determined.
Bin voilà, c’est résolu. Ce jazz est résolu. Résolu à casser des dents, des barrières et des briques. Affiché comme « jazz populaire », toujours un peu amer d’avoir à la préciser, Legraux Tobrogoï s’annonce aussi comme acharné. Les 47’47 du dernier disque donnent à mesurer l’idée. Jamais tranquille, tout en rupture, toujours un peu en avance sur l’oreille et la cervelle. De Pantagruel, ça suinte le plaisir à prendre et le plaisir pris à faire. C’est de la bel ouvrage, artisanat grande classe. Dansant le pied léger et la gueule ouverte. Ce jazz braille et appelle à la jonction, au corps à corps. Sans doute un vieux reste de son passé de fanfare à roulettes. Aujourd’hui il y a un peu de rouille dans les gorges rigolardes, la rouille des grondements séditieux. C’est le terreau de Toulouse sans doute. Ça gronde et ça rocaille toujours un peu là-bas. Sextet résolument démocratique, Legraux Tobrogoï aime les choses bien faites et faites à plusieurs. Ce disques est façonné par le commun, arrangements au cordeau, le dos généreux et le plat de la main amical. Dans cette foutracasse lumineuse, il y a mille autres choses. Dont l’envie de jouer, toujours difficile à graver sur disque. Ce Pantagruel Résolu l’a lui, cette envie, et la donne à entendre. Au petit peuple du jazz comme aux fans du cinéma de Morricone, aux novices bourlingueurs comme aux entêtés tétant le tumulte harmonique. Avis à tous, soyez résolus.
