IRREVERSIBLE ENTANGLEMENTS, Open The Gates
sortie le 12 novembre 2021 chez International Anthem
ENGLISH
Irreversible Entanglements, in Open The Gates, third enraged LP, still mixes, now and always. Mixes street culture with the african-american heritage of free and spirit jazz, constantly plays the Art Ensemble Of Chicago’s lessons of indiscipline, it summons long guitar strings, an almost bop muted-trumpet and a spoken-word that would make fall any western movie preacher in a neurasthenic mood. In short, it is frontal and politically non-neutral. It’s black, it’s red and very shiny. IR’s music is music that plays with history and with protest-actu. The struggle is happening now and every day. If the tracks become even longer, stretching out like shadows in a field on a summer evening, the song of Moor Mother remains full of rage as well as Afrofuturism. A future at stake now, necessarily, now. It will shout at each listening. Then enter Keir Neuringer, Tcheser Holmes, Aquiles Navarro and Luke Stewart. Like firebombs. Incendiary freep-hop bursts, flowing words and long sonic ascents that swing 350 years of black struggles, white negations and afro-popular music. Far, very far, from being satisfied to make new thing with old rags, Irreversible Entanglements remains in the select club of the most sure representatives of an awake, conscious jazz, inflated of an indocile vein.
Irreversible Entanglements, pour Open The Gates, troisième LP enragé, ça mixe, encore et toujours. Ça mixe menu la street culture à l’héritage africain-américain du free et du spirit jazz, ça rejoue sans cesse les leçon d’indiscipline de l’Art Ensemble Of Chicago, ça convoque de longues nappes de guitare, une trompette bouché quasi-bop et un spoken-word à rendre neurasthénique n’importe quel preacher tombé d’un western. Bref, c’est frontal et politiquement non-neutre. C’est toujours aussi noir, toujours aussi rouge et désormais très très luisant. La musique d’IR est une musique qui joue avec l’histoire et avec la protest-actu. La lutte a lieu maintenant et chaque jour. Si les tracks se font encore plus longs, s’allongent comme les ombres dans un champ un soir d’été, le chant de Moor Mother reste pétri de rage comme d’afrofuturisme. Un futur en jeu maintenant, forcément, maintenant. Ça gueulera à chaque écoute. Surgissent alors Keir Neuringer, Tcheser Holmes, Aquiles Navarro et Luke Stewart comme des brûlots. Éclats de freep-hop incendiaire, verbe tendu comme un pantalon d’ado et longues montées sonores qui balancent la ‘crême brûlée’ des musiques afro-populaires. Loin, très loin, de se contenter de faire du neuf avec vieux, Irreversible Entanglements reste dans le club fermé des plus sûrs représentants d’un jazz éveillé, conscient, gonflé d’une veine indocile.
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IR : Bandcamp
New Soil : site internet
