WARREN WALKER, (n)Traverse vol. 1

sortie le 28 mai 2021 sur Kyudo Records

par | 25 Mai 2021 | disques

Warren Walker - (n)Traverse

ENGLISH

Without fanfare. Without double bass nor piano or anything live by the way. But Warren Walker is a kind of a jazz guy. Considering how the moment is shaped, how it is subject to tuggings and extensions, how every break causes surprises or happy consternations (Antonin). We have both feet in the constituents of jazz, sir. It’s electro, yes. Well, it sounds electro, for sure. But Walker goes rather sideways. In the margins or on the tangent, that will be according to your chapel. But in this sideways Walker strides that calm surface entirely dedicated to its power of evocation. Landscapes, organisms and other paintings, this (n)Traverse is full of them. And underneath this surface, it’s swarming. Close to the work of Matmos on Björk’s Vespertine, close to what brought their lace closer to jazz, precisely. Here, we are even closer to the void, in balance just above (Maestro). Enough above to have to bend over a hundred, a thousand or a billion times on this record to hear all its finesse and richness (Agni). The perfect kind of thing to listen to, laid down, with a glass of dark rum around 3am. Quietly. Without fanfare.

Sans tambour ni trompette. Ni contrebasse, ni piano, ni rien de live d’ailleurs. Mais Warren Walker est un type de jazz, il est aussi saxophoniste. À bien considérer comment l’instant est façonné, comment il est soumis à tiraillements et à prolongements, comment les ruptures provoquent surprises ou consternations consentantes (Antonin). On a bien les deux pieds dans les constituantes du jazz, sir. C’est électro, oui. Enfin, ça sonne électro, c’est certain. Mais Walker marche plutôt à côté. Dans les marges ou sur la tangente, ça ce sera selon votre chapelle. Mais dans cet à-côté Walker arpente une surface calme et toute entière livrée à ses pouvoirs d’évocation, à la force du synthé modulaire. Paysages, organismes et autres peintures, ce (n)Traverse en est pétri. Et sous cette surface, ça grouille. Proche du travail de Matmos sur le Vespertine de Björk, proche de ce qui rapprochait leur dentelle du jazz, justement. Ici, on est encore plus proche du vide, en équilibre juste au-dessus (Maestro). Suffisamment au-dessus pour avoir à se pencher cent, mille ou un milliard de fois sur ce disque pour en entendre toute la finesse et la richesse (Agni). Le genre de truc parfait à écouter posé, avec un verre de rhum brun vers 3h du matin. Au calme. Sans tambour ni trompette.


Warren Walker : presse
Kuydo Records : bandcamp

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