FREDDIE HUBBARD, Music Is Here
(Maison de la Radio, Paris 1973)
réédité le 18 Juin 2022 par WeWantSounds pour le Record Store Day
The Intrepid Fox
ENGLISH
You can count some pillars, you can notice some chameleons. Freddie Hubbard is one of the seconds. For every label he signed, he redefined his very own style. First Blue Note and the hard-bop, then the explora-fusions on Atlantic and then on CTI, where sweet tangs met the hardest groove. Kind of mixes that some would judge too quickly hazardous. This live recording belongs to that era, taken out of the nothingness and the legend by WeWantSounds for the Record Store Day. 2 discs and 4 tracks. It’s jazz, baby. You must extend pleasure to listen over and over again. 22’49” for ‘The Intrepide Fox’ in this Parisian version made in Maison de la Radio (ORTF). We hear Hubbard backed by a combo of young musicians with still soft but yet well-designed teeth. Yes, but above all we hear Hubbard remembering. Of what he played on Ornette Coleman’s ‘Free Jazz’, of the hard knocks mounted with Art Blakey’s Messengers, of the proto-Bop, of the quasi-groovy. And it is beautiful. It is even magnificent, this master of messy beauty. Not only because we can hear that jazz stylistics have no well-established limits, not only because we can finally hear what others experienced live in Paris one evening in the spring of 1973. But mostly because there is a musician there, alive in the bosom of his art, well-shaped on the promontory of his superb class. Not bad for that chameleon, isn’t it ?
Il y a les piliers, il y a les caméléons. Freddie Hubbard est de la deuxième catégorie. Un label, un style. D’abord Blue Note et le hard-bop, puis les explora-fusions sur Atlantic puis sur CTI, label où le sweet rencontra le groove le plus mâtiné. C’est à cette époque de mix que d’aucun jugeraient trop vite hasardeux, qu’appartient cette pépite d’enregistrement live, sortie du néant et de la légende par WeWantSounds pour le Record Store Day. 2 disques et 4 morceaux. C’est du jazz, baby. On tire le plaisir sur la longueur. 22’49’’ pour The Intrepide Fox dans cette version parisienne made in Maison de la Radio (ORTF). On y entend Hubbard backé par un combo de jeunes musiciens aux dents encore tendre mais bien plantées. On y entend surtout Hubbard se souvenir. De ce qu’il jouait sur le Free Jazz d’Ornette Coleman, des coups durs montés avec les Messengers d’Art Blakey, du proto-Bop, du quasi-groovy. Et c’est beau. C’est même magnifique, ce foutoir magistral. Non seulement parce qu’on peut enfin entendre que les stylistiques du jazz n’ont aucunes bornes bien établies, non seulement parce qu’on peut enfin entendre ce que d’autres ont vécu live à Paris un soir du printemps 1973. Mais surtout parce qu’il y a là un musicien, vivant, dans le giron de son art, vivace sur le promontoire de sa superbe classe. Pas mal pour un caméléon.