BEDMAKERS, Live in Berlin

sortie en mars 2021 sur Jazzdor Series

par | 20 Avr 2021 | disques

Live in Berlin de Bedmakers

ENGLISH

It had been written for a set of the group at the Météo festival in Mulhouse (August 2019), we sure would say it again with this LP, new born of the Jazzdor Séries engraved after a live in Berlin (june 2018). In short, the rule of the game that this quartet is ultra simple: assert an energy in a single and precise shot, never looking back, come back on the pattern at will but later. Bedmakers and its lead rider, Robin Fincker, plays with folk more than they play folk music. It even replays the tracks from the combo’s first record (Mr Morezon, 2018), but dispatching them, rebuilding them. In a more cubist, more broken way, even in a more charged with humanity path. Moreover, this pretty thing is baselined ‘Tribute to an imaginary Folk band‘. Imaginary, we were warned. And in this imaginary, there is much more than a deference to Anglo-Celtic reels, much better than a resurgence of pub tunes. There is certainly some essence. Alcohol, and coal too. But above all spirit, liquor, if you like. Rupture, obsessive patterns and fragments of melody. It all comes down to listening. Everything contributes to make us run with both feet in the mud, in the dust of the paths or in a substance which nobility leaves us stunned. If there is darkness, it is luminous. If there is vernacular temptation, it is diverted towards an invented life. Organic and moving as much as possible.

On l’avait noté pour un set du groupe au festival Météo de Mulhouse (août 2019), on aurait la redite facile avec ce LP, nouveau-né des Jazzdor Séries gravé d’après un live à Berlin en juin 2018. En bref, la règle du jeu de ce quartet est ultra distincte. Soit, assener une énergie d’un coup unique et précis, jamais se retourner, revenir sur le motif à l’envi mais plus tard et pratiquer, sans cesse, la politique de la terre brûlée. Bedmakers et son cavalier leader, Robin Fincker, joue avec le folk plus qu’il ne joue folk. Ça rejoue même les plages du premier disque du combo (Mr Morezon, 2018), mais en les dispatchant, les reconstruisant. En plus cubistes, en plus cassées, peut-être plus chargées d’humanité. De plus, le truc est baseliné ‘Tribute to an imaginary Folk band’. Imaginaire, on étaient prévenus. Et dans cet imaginaire-là, il y a beaucoup plus qu’une déférence aux reels anglo-celtiques, beaucoup mieux qu’une resucée d’airs de sortie de pubs. Il y a certes de l’essence. De l’alcool, et du charbon aussi. Mais surtout de l’esprit, du spiritueux, si on veut. Rupture, patterns obsessionnels et fragments de mélodie. Tout se joue à l’écoute. Tout concourt à nous faire courir les deux pieds dans la boue, dans la poussière des chemins et dans une matière dont la noblesse laisse pantois. S’il y a noirceur, elle est lumineuse. S’il y a tentation vernaculaire, elle est détournée vers un ailleurs inventé. Organique et émouvant au possible.


Bedmakers : site web
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