CLEMENT JANINET, La Litanie des Cimes
sortie le 2 juin 2021 chez Gigantonium
ENGLISH
Blood, sweat and tears. Seriously, you can really find that kind of things in the very first disc of La Litanies des Cimes. Of course, we are far from the new age fusion of Al Kooper and Randy Brecker’s band. Naturally, what is progressive here are more the common climates than the personal antics. But underneath the classy coat of this trio, organic, woody and sensitive things bubble up. In short, lively. Spectacular in the smallest sense of the word. La Litanie des Cimes, the latest project led by Clément Janinet with Élodie Pasquier and Bruno Ducret, works with blood, sweat and tears. Works in depth, here nothing of condensing, nothing of colorist, nothing of dark. On the contrary, light emerges from tracks like Gigue avec Steve or Mauvais temps. A light of an intimate cathedral. La Litanie des Cimes dances on its own balance, cutting back on the effect to better shelter the rhythmic and harmonic junctions of the violin and the cello. The clarinet has the royal share of counterpoints, counter-songs. Fields and counter-fields. Let’s say it out loud. This record is a blues record. A French-style blues, squared off, kneaded with an instinct transcended by a skillful and sure gesture. Beyond blood and tears.
Blood, sweat and tears. Non, sérieusement, c’est véritablement ce qui est à l’œuvre dans ce premier disque de La Litanies des Cimes. Bien sûr, on est loin de la fusion new age du groupe d’Al Kooper et de Randy Brecker. Bien entendu, ce qui est progressif ici, ce sont davantage les climats communs que les cabrioles persos. Mais, sous le manteau très classe de ce trio, bouillonne de l’organique, du boisé et du sensible. Bref, du vivant. Spectaculaire au sens infime du mot. La Litanie des Cimes, dernier projet mené par Clément Janinet avec Élodie Pasquier et Bruno Ducret, travaille avec ça, du sang, de la sueur et des larmes. Travaille en profondeur, ici rien de condensant, rien de coloriste, rien de dark. Bien au contraire, naît, de tracks comme Gigue avec Steve ou Mauvais temps, de la lumière. Une lumière de cathédrale intime. La Litanie des Cimes, le disque, danse sur son propre équilibre, rogne sur l’effet pour mieux abriter les jonctions rythmiques et harmoniques du violon et du cello. La clarinette a la part royale des contrepoints, des contre-chants. Champs et contre-chants. Disons-le tout haut. Ce disque est un disque de blues. Un blues à la française, quadrillé, pétri d’un instinct transcendé d’un geste habile et sûr. Au-delà du sang et des larmes.