Citer H.D. Thoreau pour annoncer un album et sa musique, c’est casse-gueule. Quasi saint-patron des improvisateurs, le reclus volontaire de Walden s’est payé une stature naturelle au fil des ans. Inventer son rapport au monde après avoir renverser sa cabane, y’a pire comme doxa. Et là, pour Hymne d’automne, Cécile Cappozzo à la faconde bâtisseuse et contagieuse. Thoreau s’impose. Lui qui voyait des merveilles cosmiques dans une pomme tombée au sol, aurait mille trésors à lever des 6 plages de ce disque. Se reporter au line-up peut aider à comprendre les éclairs, les zébrures et les éclats qui irriguent Dance Dance ou le titre éponyme. Oui. Mais repenser à l’idée que l’automne est aussi le refus magnifique d’une nature qui se résigne à mourir dans l’hiver, mais parée d’élégance, peut aussi pousser à aller les éclats, les éclairs et les zébrures qui déchirent ce disque aussi passionnant par le discours des musiciens que fascinant par sa fraîcheur désarmante. Au point d’éviter sans peine pièges et doxa.

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Ayler records : bandcamp