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Prenons Hubble Dreams à rebours. Dernier track, Dead Man / Dispersion. Le Neil Young compositeur pour Jim Jarmusch est dans le coin. Dans les pattes du duo Stephan Oliva – Sébastien Boisseau, déjà compagnons dans Orbit, avec Tom rainey. Ce qui est passionnant ici, c’est que ce track ultime n’est ni une résolution, ni un aboutissement, encore moins une conclusion. Juste un fragment, en apesanteur, supplémentaire aux quatorze précédents constituant ce disque épars, volatile et laconique. Sensible, aussi, forcément, à bien reconsidérer le line-up de ce duo. On se rapproche, un peu, de la réussite de What It Says, gravé par la doublette Marc Copland / Gary Peacock sur un label proche, Sketch. Dead Man / Dispersion, dans son mouvement d’impact et de diffraction résume l’ensemble de ce rêve sous oculaire de Hubble. Aidé dans cette transversale improvisée en studio puis re-située sur disque, par des standards, Where Flamingos Fly, par d’autres reprises, Law Years d’Ornette Coleman. On joue avec les échelle, on retient une dynamique puis on la libère pour qu’elle s’éclipse et se disperse. Dans un répertoire sans rapport, les Pixies faisaient ça aussi très bien. Mais à quatre et avec force électricité. Cette science de l’espace est rare, difficile à établir à deux. Ici, on flotte dans un monde ouvert, spatialisé pour être quadrillé, pour être envahi sans prudence, à l’écoute. Pour flotter longtemps, pour dormir, rêver peut-être.
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