Gilberto Gil a le son chaud

Tribu festival, Dijon, jeudi 30 septembre 2021, Opéra de Dijon

Gilberto Gil

Adriana Calcanhotto prend place sur scène. Guitare acoustique en main, la voix est douce, intimiste. Le son chaud du portugais emmitoufle son monde. Du classique d’abord : bossa, bossa, bossa. Avec toujours cette pointe de nostalgie. Quelques standards pop interprétés façon Amérique du Sud : Back to Black de Winehouse, en anglais, Les Feuilles mortes, en français dans une version mélancolique, pure. Bienvenue avoir tant de massacres dans les reprises. Puis le moment est là. Libérez la piste : voici venir l’homme en blanc. Gilberto Gil, le roi, trônant majestueusement. Espiègle, bavard, heureux d’être ici. Premier set à la guitare acoustique. Derrière : la rythmique millimétrée. Ok, ça y est, on y est, la bossa, la samba, les rythmes latins. Le chaloupé emporte la salle. Guitare électrique pour le deuxième set, des hauts et des bas. Le groove déchire sur les morceaux latino ou funks. Les chœurs soutiennent efficacement le roi Gil. Pourtant tendres, les échanges vocaux avec sa petite-fille sonnent souvent un peu mièvres. Set de deux heures, danse éclectique, l’Auditorium en liesse. Au fond du temps mais pas au fond du siège.

Adriana Calcanhotto takes place on stage. Acoustic guitar in hand, the voice is soft, intimate. The warm sound of the Portuguese wraps his world. Of the classic first: bossa, bossa, bossa. With always this point of nostalgia. Some pop standards interpreted in a South American way: Winehouse’s Back To Black, in English, Les Feuilles mortes, in French and in a melancholic, pure version. WelcNice if you considerome these too many massacres for covers. Then the moment is there. Free the track: here comes the man in white. Gilberto Gil, the king, majestically enthroned. Mischievous, talkative, happy to be here. First set on acoustic guitar. Behind: the rhythmic millimetre. Ok, here we are, bossa, samba, Latin rhythms. The swaying carries away the room. Electric guitar for the second set, ups and downs. The groove rocks on the Latin or funk pieces. The choirs effectively support King Gil. Yet tender, the vocal exchanges with his granddaughter often sound a little mawkish. Two hours set, eclectic dance, the Auditorium in jubilation. Deep in tempo but not so deep in the seat.

 


Lucas Le Texier
photos ©
Siouzie Albiach / Tribu Festival

+ d’infos sur le Tribu festival

Gilberto Gil
Tribu festival 2022
Gilberto Gil

Pour d’autres chroniques live du Tribu 2021,
c’est par ici.

Share This