Et l’Engeance engendra France Travail. Excroissance à Uma, ce duo Parodeïne et Goûteur. Les habitués auront reconnu ce son : rap chanté un poil nihiliste, bouclettes de guitares et de synthé wave, avec une petite dégaine de campeur. Toujours ce même sentiment à leur écoute, ce paradoxe du pessimisme joyeux. « Je suis perdu dans ma tête comme un bullshit ». Ou un bout de chips ? Qu’importe, on vient pour le spectacle, le slam sur ce dark disco, gueuler son je-m’en-foutisme, et accueillir un feat avec une veuve noire derrière le micro.

Fidèles à eux-mêmes, King Cau est venu, a vu, a vaincu. Les désormais couronnés du garage rock et grunge dijonnais nous ont fait une majesté. Petit côté english pop dans la voix, grosses grattes-gros son, dans un écrin alternatif. King Cau, c’est une machine. Rythmes simples, alignés sur le BPM du coeur et sur un léger headbanging général. Ça s’écoute comme du petit lait, juste caillé-saturé comme il faut. En plus, quand ta mère vient te voir à tous tes concerts, ça peut que être bien, non ?

Après l’effort, point de réconfort. Autre ambiance avec ce dernier set, entre la k-pop survitaminé et des grosses tracks de hip-hop. La Corée fait consensus, les deux DJ Water aussi. Les derniers vampires et loup-garous de la soirée s’amassent devant la scène pour profiter des vibrations reggaeton et électro. Ça joue avec la foule par le biais des potards ou en s’amusant avec le remix techno de Santiano. Ça danse et ça se meut une dernière fois, avant la prochaine.