Esperanza Spalding,
Radio Music Society
réédition le 12 décembre 2022 chez Craft Recordings
Simple. Tu ouvres la radio et le monde tombe à tes pieds. Simple. Radio Music Society s’allume et les connexions world du jazz donne du pied illico. 10 ans plus tard, Esperanza Spalding a toujours aussi bon œil dans ce petit livret d’espéranto musical. Groove, jazz lyrique, prod hip-hop, protest song, bluettes, mélodies urgentes, rythmes tranquilles, tout cohabite avec le même allant, inoxydable. Rien a bougé dans les équilibres mis sur cire par la contrebassiste. On est les 2 pattes dans ces mélanges parfaits où le jazz réactive son histoire et les trouvailles de ses descendants. Sans rien phagocyter, sans rien oublier du bonheur du groove non plus. Le disque a pris du galon. Réentendre Joe Lovano sur I Can’t Help It de Stevie Wonder, ça a du prix. Réentendre Black Gold où s’activent Lionel Loueke et Corey King, a le juste prix de ne pas basculer 10 ans en arrière mais de ramener le tout à aujourd’hui. Ecriture ultra précise, voix exigente dans ces placements comme dans ses ornements hyper-économes. Sous cela, le drive impatient de Terri Lyne Carrington allume mille petites mèches aux célébrations de fin d’année. 2 LP, 180 chacun et un boulot de réédit anniversaire par Craft, carré as usual. Endangered Species de Wayne Shorter, Land Of Tree et City Of Roses s’imposent comme 3 alpha-omega-beta à plaisirs. Pas de quoi rajeunir. Mais de quoi vieillir beaucoup moins vite.
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