EABS, Discipline Of Sun Ra
sortie en octobre 2020 chez Astigmatic Records
ENGLISH
Damn, it can match! According to Herman Poole Blount — better known by the not-so-nicked nickname of Sun Ra — people surf the water of the world after the end of the world. And well wedged behind our blinkers, we have forgotten respect for what has been and discipline in front of what has to come. Funny pain in the ass. And looking at the current period, we don’t seem quite ready to get our noses out of the mist. What if one of the solutions came from jazz? Jazz from Poland, moreover. Always at the forefront, always at ease in half-tones as well as in various fusions, and has been for a couple of years now. And the four letters of EABS will not detract from possible solutions. The sextet is releasing its third album, a vortex where soul coexists with free music, where the energy of hip hop makes eye contact with street jazz. After rewriting the lines of Komeda for the first record, EABS now turns to the God Ra, the lil’ guy who came from Saturn to save the world in music. It’s full of space licks and cosmic metaphors. It’s urgent, political, ultra-precise and full of past glory. Perfect for reading the future. Discipline Of Sun Ra will at least save us from the greyness of past and future lockdowns.
Damned, ça peut faire tilt. D’après Herman Poole Blount, plus connu sous le sobriquet pas si sobre de Sun Ra, on navigue à vue dans le monde d’après la fin du monde. Et bien calés derrière nos oeillères, on en a oublié le respect de ce qui a été et la discipline face à ce qui adviendra. Galère. Et à bien regarder l’allure de la période actuelle, on n’a pas l’air tout à fait prêts de sortir le museau de la brume. Et si une des solutions venait du jazz ? Du jazz from Poland qui plus est. Toujours à la pointe, toujours à l’aise dans les demi-teintes comme dans les fusions diverses, et ce, depuis une paire d’années maintenant. Et les quatre lettres de EABS ne viendront rien démentir de cette possible solution. Le sextet sort sont troisième album, un vortex où la soul cohabite avec le free, où l’énergie du hip hop fait des oeillades au street jazz. Après avoir réécrit quelques lignes de Komeda sur son premier disque, EABS s’adresse donc au Dieu Ra, le p’tit gars venu de Saturn pour sauver le monde en musique. C’est pétri de space licks et de métaphores cosmiques. C’est urgent, politique, ultra précis et plein d’une gloire passée. Parfait pour lire l’avenir. Discipline Of Sun Ra nous sauvera au moins de la grisaille des confinements passés et futurs.