Diamond Dog, release party
+ Surprise Barbue + Poltergeist
La Vapeur,
mercredi 5 avril 2023
La Vapeur, un soir d’avril. Release party d’un premier disque et renforts venus de combos cousins. live set en 3 temps, 1.000 mouvements.
1.
« Surprise Barbue ? Chill, cosmique, et le barbu de droite je le trouve bg ! » notre pote François nous résume ainsi le début de soirée.On est arrivés en retard, on a vu les 30 dernières secondes. Très quali, ces dernières mesures. Et, on ne remettra jamais en doute la parole de François.
2.
« Bonsoir, bienvenus à la release party de Diamond dog ! » Classic shit comme ouverture. Mais ça claque toujours. On est nombreux et on est là pour eux. Serrés les uns aux autres, on se tient prêt à affronter la vague de froid qu’on est venus chercher. La vague là, elle sera incarnée par quatre garçons farouches qui viennent de sortir Usual Chronicles, leur premier disque. Sur scène, leur récit dystopique et tourmenté est délivré à coups de riffs et de synthé. Dans nos oreilles, le décor prend forme : batterie guerrière, basse acerbe, guitare taillée dans la discorde et notes de clavier en clair-obscur.
Dans la fosse, les silhouettes se distordent, elles aussi. Miroir avec la danse sauvage et précieuse du chanteur. C’est, à présent, un être chimérique qui hurle à la lune, au son de The Honest And The Brave. Autour de lui, les instruments entrent dans une transe infernale. En face, on navigue en plein cœur d’un post-punk glamour et glacial, une new-wave qui embrasse la solitude et galvanise le désespoir. Quelques éclaircies allument de leurs timides tentatives ce paysage de sombres fantasmes. Flash Sideway. On pourrait croire finir sur une note d’espoir. C’était sans compter le rappel, qui impose définitivement la ronde tragique et enivrante de Diamond Dog.
3.
Si je vous cale : bleu de travail, gueule d’ange et 1.500 boutons qui servent à faire boom boom dans les oreilles ? Vous me dites Kamoulox. Mouais, moi je vous réponds : Poltergeist. Après la vibe un peu chienne de Diamond Dog, le Geist frappe fort avec sa techno percutante. Mêlée à une cold wave typée Molchat Doma, ce qui ne gâte rien. Le petit prodige de Citizen Records, le label-maison de Vitalic, met à sac le club de la Vap’. On ferme les yeux, on apprécie, on danse frénétiquement du début jusqu’à la fin et on a le sang qui bouillonne. Poltergeist, c’est un gamin d’une maturité musicale impressionnante. Malgré quelques pépins techniques, on s’en fiche, c’était mortel/10.
—
Camille Fol & Alexandre da Cunha
photos © Sophie Prat
—
Usual Chronicles de Diamond Dog : Bandcamp