Chez Stunt Records, on a le sens de la cascade. Sortir un live estampillé 2022 par une reusta des claviers seventies, classe audace. Sans anicroche ce Live at Jazzcup. Sans une ride la reusta. Frazier a encore du punch, Caesar ne raconte pas de salade. Certes les 9 titres du live sont volubiles et jouées in extenso. Mais jamais bavardes. Chose amusantes, ce Live est le premier live de la disco du petit pote de Lou Donaldson. Le reste des disques a été gravé en studio, dont l’excellent ’75, sorti en.. 1975 et calé depuis dans les petits cœurs de diggeurs et de rappeurs, intouchable à l’achat pour les autres. Chez PointBreak, on sait ce que les radiomix et live sets doivent à Mighty Mouse, par exemple. Plus intimiste, ce set capté en club à Copenhague, n’est pas moins hypnotique. L’orgue B3, sous les doigts de Frazier, ne ronfle pas tant qu’il ronronne. Pas de mistouflerie rétro-boogaloo, pas de claviers pressé sous la testostérone. La finesse du jeu du trio d’accompagnement danois vivifie chaque standard et reprise, coucou Prince et la Revolution. Ambiance feutrée de club cosy mais jazz gig jamais endormie. Old School ? Non. Nostalgique ? Pas du tout. Vivace comme on le dirait des plantes. Pour preuve la seule compo, et mention spéciale de ce mag, King Of Leonne. Hors le jeu de mots évoquant le petit combo rock, ce King règne sur le disque, renversements indétectable, drumming sur les cloches et sax féru d’ostinato, le tout ramenant le son des sixties à la prod d’aujourd’hui. À la renverse. Clean, simple et vraie.

—
Guillaume Malvoisin
—

Stunt Records : Bandcamp