Line-up
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Stéphane Cézard — banjo
Gérald Chevillon — saxophone, basse
Rose Dehors — trombone
Sébastien Finck — percussions
Simon Girard — trombone
Antonin Leymarie — percussions
Olivier Peysson — percussions
Adrien Spirli — soubassophone
Lucas Spirli — accordéon
Damien Sabatier — saxophone alto
Baptiste Sarat — trompette
Tout est histoire de superlatif, ma bonne dame. Après les folklores imaginaires, menés en chouettes trompettes par des réunions de bonne compagnie comme l’ARFI, l’Occidentale de fanfare ou la Cie des musiques à ouïr, voici le créole imaginaire. Outre la réthorique qui ouvre de passionnants tiroirs d’études, le créole n’est-il pas déjà le fruit d’une imagination en lutte forcée, la pensée musicale dégagée par cette formule sent bon les premières terrasses populaires. Une météo favorable y serait même un plus. Populaire, le répertoire au long cours du Grand Tabazù l’est carrément, nourri des joueries in extenso des deux ensembles qui ont fourni l’essentiel du line-up, l’Impérial et Mazalda. Populaire aussi par la filiation en œuvre dans les bas-reliefs de ce grand format. Chacun explorera les connexions patronymiques comme bon lui semble. L’essentiel est ailleurs, dans la science en action qui se joue au cœur de ce Bazaàr flamboyant. Fort des bruissements du monde, des rythmes dont il se pare, des visages dont il s’affuble. La douzaine de musicien·nes assemblé·es ici a le sens du contact des foules et houles. Rien n’est construit au hasard, visant à remettre la fête dans le bon sens, celui où la qualité se noie dans la quantité, et vice-versa. Roboratif comme un quatre-quarts breton, acidulé comme un rougail-saucisse, explosif comme toute chorba qui se respecte. Mélange où rien ne s’identifie, qui n’est déjà fondu dans le grand tout savoureux improvisé et composé, Bazaàr est un plaisir de l’été avant qu’il ne pointe enfin le bout de sa truffe.
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guillaume malvoisin
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