J&F Quintet,
Contrast
sortie le 16 juin 2023 chez BBE Music
À la foire et au moulin. Le taulier-DJ londonien d’If Music est toujours à hue et à dia. Et déniche pépite après pépite. Mieux, il les partage. Par exemple sur la série de compiles éditées par BBE, You Need This. Par exemple, avec le diggin’ en dérapage controlé des bandes originales de ce disque, Contrast. Ignoré des non-addicts, sorti à l’origine en 1976 sur le label suisse Delta Production avant cette réédition parfaite. Pierre angulaire et unique joyaux d’un combo suisse du jazz foufou des 70’s. Entendu et découvert dans une foire, Contrast frappe le tympan de Jean-Claude. Ce qui frappe son oreille c’est sans doute ce mélange d’expé minimale, les sons de radio recomposés de Transistor, de groove ultra solide, Shagalak, et de chants traditionnels revisités alpestres, White Arena, ou d’inspi hindoue, Sint-Flute. Ce qui frappe son oreille, c’est sans doute aussi, un peu, la trajectoire de météore du combo helvète. Le J&F Quintet ne sortira que ce disque, ses membres graveront sur un disque ou deux au titan des années 80 puis ensuite c’est silence radio. Bien moins harmonieux ou bruyant que celui de Transistor, justement. Stefan Schneller, Donat Beer et Toni Schädler, des météores, ont une certain classe. Celle de crâmer les choses sur leur passage avec un certain style. Retour à cette White Arena, suisse et romanche, pleines de voix en ruptures, de clochettes mignonnettes et de grooves hymniques loin, bien loin, d’être neutres. Ce qui reste une prouesse pour des jazzmen from Schwitzerlandia.
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