Rappeurs ou punkeurs, les Beastie Boys ? Quand certains se sont définitivement enfermés dans ce débat de chapelle stérile, les icônes, elles, se sont décadrés et se sont taillés bien loin, dans l’au-delà. Mike D, batteur de feu le combo de Brooklyn, a toujours été un peu ailleurs. C’est aussi sans doute ce qui nous perd si on s’échine à vouloir coller des étiquettes sur des groupes beaucoup trop rapides pour les collectionneurs. Mike D, on l’a vu dans un paquet de circonstances, comme, ici de mémoire, dans une reprise fat et downtempo du Coffee Cold de Galt MacDermot avec les canadiens de Badbadnotgood. Ici le D. est curateur. Finger in da nose, vu l’étendue de sa culture. C’est pour le RSD 2023 et Mr Bongo. Quatrième shot pour la série des Brazil 45 Boxset du label, où sont entrées jadis les selectas de DJ Format ou Kenny Dope. Celui-ci est calibré seventies dingo. 5 x 7” avec du psyché, du bien brut, du garage à ciel ouvert et du barré de l’autre côté. Pour ce dernier, les 2 tracks de Pedro Santos, avec le guitariste Sebastião Tapajós. Full expé, le clavier liquide et tendu de Cantiguo Del Agua, ruisseau mortel. Plus loin, la fausse paire Hareton + Meta sur KM 110. Cinétique, cinématique et diabolique. Pour le reste, il y a les montées psyché-suaves d’Erasmo Carlos (voir ci-dessous) ou l’unique single de Nicholas Mariano, Dita Cuja. Petite claquasse de distorsion venue de 1967, soutenant une scansion d’indien mort d’amour, de chaton affamé et vaguement hâbleur. Un truc pour punkette à frange courte, ou zouz rappeuse hyperactive. Sans aucun débat possible.

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Guillaume Malvoisin
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Mr Bongo : Bandcamp